La Vie scolaire : chronique douce-amère sur la vie d’un collège de banlieue

Publié le 3 septembre 2019 par Claudine Colozzi
La Vie scolaire : un savant dosage entre vannes et moments d'émotion. © Gaumont

Dès le premier jour de sa sortie, La Vie scolaire de Grand Corps Malade et de Mehdi Idir a réalisé un excellent démarrage avec plus de 98 000 entrées. Ce deuxième long-métrage impose le binôme comme une nouvelle valeur sûre du cinéma français.

Après s’être inspirés des souvenirs du slameur, Grand Corps Malade et Mehdi Idir ont puisé dans leurs années collège pour le scénario de La Vie scolaire. Retour donc aux Francs-Moisins à Saint-Denis (93) où Mehdir Idir a été élève.

Toute ressemblance avec les élèves en situation de handicap…

Un collège où l’on regroupe les ʺSOPʺ (aka les ʺsans optionʺ ) dans une même classe dite ʺà problèmesʺ. Et où les élèves scolarisés en Segpa (présentant de sérieuses difficultés d’apprentissage) restent à la marge. Des élèves en échec scolaire que l’école dite inclusive peine à accompagner. D’ailleurs, tout parallèle avec les élèves en situation de handicap n’est sans doute pas fortuit…

Des élèves chahuteurs, ʺmythosʺ , pas très motivés par les études

La bonne idée de La Vie scolaire, c’est de montrer ces élèves à travers le regard d’une CPE (Zita Hanrot). Avec l’énergie de la débutante, elle se plonge dans le suivi de ces élèves issus d’un milieu social défavorisé. Des élèves chahuteurs, “mythos”, pas très motivés parce qu’ils ont du mal à voir en quoi l’école peut les aider à trouver leur voie.

On retrouve dans La Vie scolaire quelques-uns des ingrédients qui avaient contribué au succès de Patients. Un savant dosage entre vannes et moments d’émotion, une tchatche sans limite, des situations cocasses ou dramatiques. Cette ʺpatteʺ ne demande qu’à être encore ciselée. Et permet d’oublier les quelques digressions inutiles du scénario.

Avec un casting très réussi, mixant amateurs et comédiens professionnels, La Vie scolaire livre une vision de l’institution scolaire qui peine à offrir des perspectives à une jeunesse en quête d’avenir. Avec ce qu’il faut d’humanité et de bienveillance pour frapper juste.

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