Confinement : “Retravailler le 11 mai ?”

Publié le 14 avril 2020 par Élise Descamps
Éric Henry s'organise pour supporter un confinement pas près de s'arrêter. © Lucas Charlicart

Durant le confinement, Faire-face.fr recueille une fois par semaine le témoignage de deux personnes en situation de handicap. À J+28, lendemain de l’allocution d’Emmanuel Macron, Éric Henry, à Nancy, se questionne sur son propre déconfinement et se prépare à tenir encore au moins un mois.

« Le président de la République a annoncé un déconfinement à partir du 11 mai, mais qui pourrait se poursuivre pour les personnes ayant un handicap sévère. Vais-je être concerné ? Il n’a pas énoncé de distinction selon les pathologies. J’ai un handicap spectaculaire lié à une pathologie rare mais une santé de fond plutôt bonne.

Si je retourne travailler dès le 11 mai, vais-je être considéré comme irresponsable ? Un médecin du travail ou médecin traitant pourra-t-il se prononcer ? Je préfèrerais m’en remettre à mon centre de référence.

Premier apéro virtuel

En attendant que tout cela soit précisé, il va de toute façon encore falloir tenir au moins un mois… et autant d’idées à trouver chaque jour pour ma chronique du confinement sur Facebook !

Cette semaine j’ai testé l’apéro virtuel à cinq, en vidéo en ligne, avec mes voisins et des amis communs. Nous habitons à côté mais comme ça chacun reste chez soi. C’est agréable dans la période que nous vivons, mais assez frustrant. Je m’étais bien installé, tranquille, face à ma tablette, et voilà, mauvaise connexion internet, j’ai terminé l’apéro au téléphone.

Prochaine reprise des sorties

Une amie s’est mise à coudre des masques lavables pour ses proches et elle va m’en fournir un ou deux. Moi qui ne suis quasiment pas sorti de ma résidence depuis le début du confinement, je vais pouvoir un peu profiter de mon heure de sortie autorisée par jour.

Là où j’habite, j’ai d’un côté un chemin de halage longeant le canal, praticable même en fauteuil, d’un autre un quartier très sympathique. Féru de photographie et de vidéo, je vais pouvoir immortaliser l’atmosphère particulière du confinement.

Coiffure à domicile

En parlant de photo, j’en ai posté une de moi avec les cheveux et la barbe longues sur Facebook. Une amie était horrifiée et m’a proposé de venir me les couper. Je n’étais pas très rassuré mais elle s’en est très bien sortie. Résultat : une heure trente sympathique en sa compagnie, masquée bien-sûr. Et j’ai retrouvé un semblant de dignité capillaire !

Retrouvez la suite du journal du confinement d’Éric mardi 21 avril.

Comment 10 commentaires

Je travaille dans un IME, J’ai commencé le début du confinement .Je vie seul sans enfant. je me suis même fabriquer des masques en tissus .Et hop ma direction “apf france handicap désire de me mettre en vacances 7jrs et en c CT 6jrs puis des jours de disponibilités égale 1 mois confiné chez moi en bonne santé et étant disponible je me pose la question…pourquoi ?

Ma fille 36 ans trisomique travail en eseat on a appris ce matin qu elle faisait partie des personnes a risque et ne peux donc reprendre le travail elle est très triste elle adore son travail et ne comprends pas ! Cela va t il dirait elle n a pas de pathologie particulière et pour elle c est une punition merci

Ma soeur trisomique travaille en Esat, doit elle reprendre le 11 mai sachant qu’elle vie avec maman qui est âgée et fragile. Ma sœur pour se rendre à l’Esat prend le tram, souvent plein, puis prends un bus. Ma maman ne conduit pas donc impossible de faire autrement. Nous ne savons pas quoi faire, serait-il préférable d’attendre début juin pour voir si il n’y a pas d’évolution du covid???

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