Peinture, sculpture, dessin : 4 plasticiens pour s’émerveiller pendant le confinement

Publié le 18 avril 2020 par Claudine Colozzi
L'artiste plasticienne Priscille Deborah s'inspire des grands maîtres contemporains de la peinture figurative. © site Priscille Deborah

[Bulles de culture] Depuis trois semaines, Faire-face.fr vous propose de vous changer les idées le week-end grâce à quelques découvertes artistiques. Épisode 4 : focus sur les arts plastiques.

Priscille Deborah : l’art comme énergie vitale

Elle a puisé dans l’art la force de se réinventer. Dans une interview accordée à Faire-face.fr en 2016, Priscille Deborah définit son travail ainsi : « Expressionniste et sensualiste. Expressionniste car mes œuvres partent du geste et de la couleur à la recherche de l’émotion pure. Sensualiste car mon travail est empirique.

J’essaie de peindre par le corps et non avec le mental. Ainsi, je ne cherche pas tant à me souvenir de ce que j’ai vécu mais de la façon dont je l’ai vécu. Je pars de la réalité (nature, corps…) faite d’accidents et d’imperfections en m’attachant à la regarder très précisément. »

 

Dominique Grentzinger sculpte ses émotions artistiques

En fauteuil roulant depuis l’âge de 12 ans, Dominique Grentzinger sculpte et modèle la terre depuis plus de vingt-cinq ans. Installée à Lunéville, cette artiste lorraine reconnue fait naître du bout de ses doigts des personnages monumentaux.

« Les activités artistiques m’ont toujours attirée, confiait-elle à Faire Face en 2017. J’ai tâtonné avant de trouver mon support. La première fois que j’ai mis mes mains dans la terre, j’ai ressenti une véritable symbiose entre ce qui était en train de se passer et ce que j’avais à dire. Rapidement, j’ai aussi été confrontée aux contraintes de l’argile. On n’est jamais sûrs du résultat final tant que cela n’est pas complètement sec. Notre travail peut se fissurer, se fragiliser. Mais quand on est en situation de handicap, on sait que la vie est fragile. »

 

Maryam Alakbarli : l’amour de la nature

Originaire d’Azerbaïdjan, Maryam Alakbarli est une jeune peintre de 28 ans atteinte de trisomie 21. Au départ autodidacte, elle est venue étudier la peinture aux Beaux-Arts de Paris. Elle s’est ainsi essayée à différentes techniques artistiques : le dessin, la gouache, l’acrylique et l’huile sur toile. Certains disent que ses œuvres colorées et expressives rappellent les toiles de Matisse.

Thierry Dufresne, historien de l’art français, parle de l’œuvre de Maryam en ces termes : « Quand j’ai vu pour la première fois ses dessins et ses compositions, j’ai immédiatement compris ce qu’elle faisait et essayait de transmettre à travers ses œuvres. C’était un retour à l’origine. Au moment où toutes les formes n’étaient qu’une lumière et qu’elles étaient toutes égales. »

 

Gaël Dufrène : les trains comme œuvres artistiques

Artiste souffrant du syndrome d’Asperger, Gaël Dufrène, vit en Bretagne. Dès l’enfance, il se passionne pour les voies ferrées et veut en comprendre les aiguillages. Après un baccalauréat en mécanique, il commence à accumuler des connaissances dans des cahiers qu’il illustre avec un souci du détail qui force le respect.

Gaël Dufrène, qui ne se revendique pas comme plasticien, aspire à retracer l’histoire ferroviaire mondiale. Plus les machines sont importantes et complexes, plus elles l’inspirent. En 2018, La Collection de l’Art brut de Lausanne (Suisse) a acquis quelques un de ses dessins.

 

Si vous avez raté les trois épisodes précédents

• Épisode 1 : Musique : à l’écoute de 4 artistes handicapés pour adoucir votre confinement

•• Épisode 2 : Cirque, danse : à la découverte de 4 artistes handicapés pour égayer votre confinement

••• Épisode 3 : Cinéma : 4 films à (re)découvrir pour s’évader du confinement

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site est protégé par reCAPTCHA et la Politique de Confidentialité de Google et l'application des Conditions d'Utilisation.