Une prime de 4 000 € pour favoriser le recrutement des travailleurs handicapés

Publié le 27 août 2020 par Franck Seuret
Le montant de l'aide sera proratisé en fonction du temps de travail et de la durée du contrat de travail.

Les employeurs recrutant un travailleur reconnu handicapé toucheront une prime. Jusqu’à 4 000 € pour un contrat d’au moins un an à temps plein. Le gouvernement table sur 30 000 embauches.

Jean Castex a fait cette annonce lors des universités du CNCPH, le 26 août.

C’est une belle carotte pour les employeurs. Le Premier ministre a décidé d’étendre le dispositif d’aide à l’emploi des moins de 26 ans aux travailleurs en situation de handicap sans limite d’âge. Jean Castex a fait cette annonce en clôture des universités d’été du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), mercredi 26 août.

Pour un CDI ou un CDD de plus de trois mois

Ainsi, toute entreprise ou association recrutant, entre le 1er septembre 2020 et le 28 février 2021, une personne reconnue handicapée touchera donc une aide. Que ce soit dans le cadre d’un CDI ou d’un CDD de plus de trois mois. En revanche, elle ne concernera que les salariés rémunérés au plus deux fois le Smic (soit 2 440 € net/mois).

1 000 € pour un contrat de trois mois

Pour un CDI ou un CDD d’au moins un an, à temps plein, l’employeur touchera donc 4 000 €. Sous forme de compensation de charges remboursées trimestriellement. Ce montant sera proratisé en fonction du temps de travail et de la durée du contrat de travail.

Exemple : pour un contrat de trois mois, à temps plein, il s’élèvera à 1 000 €. Et un mi-temps sur douze mois rapportera 2 000 €. Précision importante : la prime est cumulable avec les autres dispositifs existants. Et notamment, les aides de l’Agefiph.

Sophie Cluzel veut « limiter le coût de l’emploi »

Cette annonce intervient alors que le gouvernement redoute une envolée du nombre de demandeurs d’emploi. Et comme toujours, la crise économique, due à l’épidémie de Covid-19, devrait frapper plus durement les travailleurs en situation de handicap.

« L’ambition est de faire sauter tous les verrous qui empêchent la rencontre entre personnes handicapées et employeurs. Limiter le coût de l’emploi est un des leviers », justifie Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées.

Un budget de 100 millions d’euros

100 millions d’euros ont été budgétés pour financer cette mesure. Soit l’équivalent de 25 000 primes au montant maximal de 4 000 €. Mais le gouvernement anticipe plutôt que 30 000 travailleurs pourraient bénéficier de ce dispositif a précisé Sophie Cluzel à l’Agence France presse. Fin 2019, quelque 500 000 demandeurs d’emploi reconnus handicapés pointaient à Pôle Emploi. Aussi belle soit-elle, la carotte n’est pas magique.

Apprentissage : pas de limite d’âge pour les travailleurs handicapés

La levée ou le report de la limite d’âge est un outil fréquemment employé par les pouvoirs publics pour favoriser l’emploi des personnes handicapées. C’est le cas, par exemple, pour les contrats d’apprentissage. Ils sont ouverts à tout travailleur handicapé alors que, dans le droit commun, l’âge maximum est de 30 ans.

Comment 2 commentaires

C’est une excellente initiative. Le es handicapés sont soumis à une triple peine: sociale, économique et psychologique. Ce sentiment de mise à l’écart malgré une volonté de participer à la vie économique est insupportable

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