Handicap : c’est le confinement, mais pas du tout comme avant

Publié le 30 octobre 2020 par Franck Seuret
Les services et les professionnels continueront à intervenir au domicile des personnes en situation de handicap durant le second acte du confinement.

Le reconfinement, dans sa forme actuelle, ne devrait pas entraîner de bouleversements majeurs pour les enfants et les adultes en situation de handicap. En effet, cette fois, les établissements et services vont poursuivre leur activité. Et les soins ne vont pas s’arrêter.

L’acte 2 du confinement sera sans doute moins pénible à vivre que le premier pour de nombreuses personnes handicapées et leurs proches. Les restrictions sont bien moins sévères, à en croire les instructions communiquées, ce vendredi 30 octobre, par le secrétariat d’État en charge du handicap.

Établissements et services ouverts

L’ensemble des établissements et services médico-sociaux pour enfants et pour adultes resteront ouverts. Idem pour les accueils de jour et les plateformes de répit. Toutefois, les règles sanitaires seront renforcées. Les pouvoirs publics communiqueront prochainement le nouveau protocole. Quant aux centres de réadaptation professionnelle (CRP), ils assureront les cours en ligne.

Visites permises

De plus, familles et amis conservent leur droit de visite aux personnes hébergées en structures, sur rendez-vous. Et ces dernières auront la possibilité de rentrer chez elles le week-end. Sous réserve qu’aucun cas de Covid-19 ne se soit déclaré dans l’établissement ou la famille.

Ésat et EA au travail

Les Ésat continuent à fonctionner. Les entreprises adaptées aussi. Sauf, bien évidemment, si ces établissements doivent fermer : restaurants, commerces non essentiels…

Déplacements dérogatoires

Comme durant le premier confinement, les personnes handicapées pourront bénéficier de dérogations de sortie exceptionnelles. Idem pour le masque.

Poursuite des soins

L’activité des professionnels du secteur médico-social se poursuit, qu’elle s’exerce en libéral ou dans les structures. Même chose pour l’accompagnement éducatif et rééducatif. Les cabinets de kiné, d’orthophonistes… vont rester ouverts. Le second confinement ne ressemble que très vaguement au premier.

Vous êtes travailleur vulnérable ? 

Le décret du 5 mai liste les critères permettant d’identifier les salariés vulnérables présentant un risque de développer une forme grave de Covid-19 : avoir un diabète non équilibré, des antécédents cardio-vasculaires… Le Conseil d’État l’a validé dans une décision rendue le 15 octobre.

Vous êtes salarié du secteur privé ? Si le télé-travail n’est pas possible, vous avez droit au chômage partiel.

Vous êtes usager d’Ésat ? Alors, vous n’êtes pas tenu de venir travailler. Vous percevrez « des indemnités journalières dérogatoires avec garantie de rémunération », précise le secrétariat d’État chargé des personnes handicapées.

Vous faites partie de la fonction publique ? Vous serez placé en autorisation spéciale d’absence.

Dans tous les cas, pour en bénéficier, demandez à votre médecin d’établir un certificat d’isolement.

Mais si vous vivez au domicile d’une personne vulnérable, vous n’êtes pas éligible à ces dispositifs.

Comment 14 commentaires

Dans le cas des dérogations de sorties concernant des handicaps non-visibles, une carte d’invalidité, une notification MDPH ou une RQTH ne mentionnent pas la nature du handicap, et il me semble que celle-ci relève du secret médical. On ne peut pas démontrer, lors d’un éventuel contrôle, qu’on est bipolaire, Asperger, atteint d’un TDAH ou de troubles schizo-affectifs. Et en face, le fonctionnaire de police ne peut pas nous demander d’en faire état. Je me trompe ?

Pour les accueils de jour et les plateformes de répit, je serai moins optimiste que vous : attendons de voir concrètement les protocoles qui seront dans les faits peut-être inapplicables.

Je ne comprends pas pourquoi madame cluzel , n ai pas privilégié la protection psychologique des personnes en situation de handicap et vulnérable , en fermant les ESAT en rapport à la dureté du reconfinement actuel et la fragilité psychologique des travailleurs handicapés..

en tant que personne handicapée je dois prendre le risque d attraper cette saloperie tous les matins et vu quelle a fermer tous les endroits susceptible sde mettre mon conjoint en attente d aller le chercher le vendredi non s prenons le risque a deux merci de deux employes exemplaires, nous avons du faire nos premiers masques tous seuls et vous les âgés vous ne le mettez toujours pas autant pour les écervelés de 20 a 30 ans je pense que notre ressentiment se feras sentir pour la prochaine élection en attendant vous êtes toujours loin du compte

quant au lien social on vous attend toujours

je vis seule avec ma fille de 27 ans qui se trouve dans un foyer de vie la semaine et rentre le week end.
Vendredi 30 octobre alors que je prenais la route pour la récupérer on m’a informé par téléphone que l’établissement était confiné jusqu’à nouvel ordre.
Je viens de lire sur le site du gouvernement que les résidents pouvaient rentrer le week- end s’il n’y avait pas de cas de covid dans leur famille.
Je n’ai pas la covid 19 je ne comprend pas cette décision brutale ma fille n’aura jamais été séparée ausi longtemps d’un membre de sa famille. un telle décision est elle normale ?

Mon fils adulte est en foyer d’hébergement médicalisé, les week-ends de sortie ont été autorisés la première semaine du confinement, comme indiqué dans les directives du gouvernement puis supprimés depuis 15 jours ! Je m’interroge également sur la légalité de telles mesures mais quel recours avons nous pour que les textes soient respectés ? Personnellement je pense que ce n’est pas normal, d’autant que nous ne sommes plus dans les mêmes conditions que le premier confinement et que les conséquences de l’isolement de nos enfants sont graves !

Bonjour
Confinement différent en Foyer Médicalisé pour handicapés !!!???
Différent oui et non
Pour nous.. Retour des 37 résidents en chambre. Repas en chambre. Sortie de 1 h sur la terrasse.. S’il y a du personnel, si la météo…si.. si…
Résidents tétraplégiques, poly handicapés, seuls dans une chambre de 10m2…. Avec la télé sans pouvoir changer de chaîne, porte fermée, impossible d’appeler…
2 suspicions covid /72 h pour avoir le résultat du test… 72h !!!!!
Établissement (encore en plan bleu ! Pour la 3.eme fois ) démission de personnel, interimaires trop chers peu fiables, sans initiatives en dehors du nursing (lever, laver, manger) et téléphone portable perso et clope le reste du temps !!!
Donc comme la sécurité des résidents n’est plus assurée, on les enferme… Les familles à la porte, prennent des rendez-vous pour vérifier l’état physique et moral de nos “personnes dépendantes”… dépendantes de tout et de tous…
Oui donc c’est différent du 1er confinement.
Le personnel de la branche handicap centre enfants avaient été mobilisés en renfort. Au final, 2 mois joyeux, avec un personnel compétent, heureux de revoir des jeunes adultes qu’ils avaient suivi enfant plusieurs années….
Non.. Ce confinement là n’est pas moins, ni mieux, mais pire….
Il donne l’autorisation à des centres en difficultés de personnel, de moyens… De fonctionner TOUJOURS ET POUR LONGTEMPS au rabais… Et nous parents et responsables avons juste le droit de “comprendre, de respecter, de ne pas critiquer” ce qui est fait pour “la sécurité” de NOTRE résident (mon fils pour moi… ou un frère, une sœur… Un parent..pour d’autres… .)
6 mois de vie au ralenti, pour des jeunes dont la vie est déjà limitée par un corps défaillant, 6 mois…à 30 ans, la solitude c’est long… Du lit au fauteuil (roulant)….au lit.. Et l’horloge qui fait tic tac…qui dit je t’attend ! (BREL)
M Laure. Une mère d’une personne handicapée (comme ils disent) et confinée un peu encore un peu trop.

Les ESAT ouverts fort bien… Que dire lorsqu’un moniteur d’atelier positif covid il y a 3 semaines (a toujours refusé de porter un masque depuis mars) revient hier lundi toujours sans masque ??? Car monsieur persiste et signe… Où est le respect des personnes, la “bienveillance” (ce mot apparaît plus souvent maintenant qui essaie de nous faire oublier la définition de la “malveillance”) Où est la protection des travailleurs et des collègues tant physique que psychologique ??? Et un laxisme avéré de la direction tant que ça ne fait pas de vagues… Où est la déontologie dans tout ça…?

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