Autonomie : vers un accès facilité aux aides techniques ?

Publié le 3 novembre 2020 par Emma Lepic
Selon les rapporteurs, une démarche de certification industrielle devrait garantir une meilleure qualité de biens et de services aux usagers.

Limiter les restes à charge, accélérer les délais d’obtention, fournir des équipements de qualité. Pour répondre à ces attentes, et en amont du projet de loi autonomie qui devrait voir le jour en 2021, un rapport sur les aides techniques vient d’être remis au gouvernement. Il porte des propositions prometteuses, à condition qu’elles soient rapidement mises en œuvre.

Des délais d’obtention souvent importants, des restes à charge trop lourds. Mais aussi des produits qui s’avèrent peu adaptés aux besoins ou à leur évolution et se voient, en conséquence, peu utilisés. En matière d’aides techniques, pourtant indispensables à l’autonomie des personnes en situation de handicap, les attentes demeurent nombreuses.

Philippe Denormandie et Cécile Chevalier ont remis, fin octobre, un rapport au gouvernement. Ils proposent une « réforme structurelle indispensable ». Ils avaient été saisis de la question dans une lettre de mission de septembre 2019, signée par l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn et la toujours secrétaire d’État aux personnes handicapées, Sophie Cluzel.

Évaluation des besoin et un accompagnement renforcés

Les auteurs proposent d’abord de renforcer l’évaluation des besoins et l’accompagnement des personnes. « Nous en sommes satisfaits, décrypte Malika Boubekeur, conseillère nationale compensation d’APF France handicap. Il faut en effet s’appuyer sur l’expertise des personnes. » Elle salue aussi la proposition d’une cartographie des centres de ressources au niveau régional.

Nécessité de conserver la liberté de choisir son aide technique

Reconnues parmi les leviers importants de l’autonomie, les aides techniques, du moins celles qui sont fréquentes, devraient être prises en charge financièrement par l’assurance maladie, préconisent par ailleurs les auteurs du rapport. Une idée intéressante, selon APF France handicap, à condition que la généralisation du tiers payant ne prive pas les personnes de leur liberté de choisir leur fournisseur.

Des aides techniques d’occasion mais pas au détriment de l’usager

Selon les rapporteurs, une démarche de certification industrielle devrait garantir une meilleure qualité de biens et de services aux usagers. Ils invitent par ailleurs à la création d’une filière de collecte et de remise en bon état d’usage des aides techniques. Là encore, cela ne doit pas se réaliser au détriment de l’usager au prétexte d’un moindre coût des équipements.

Autre point de vigilance : le rapport prévoit la possibilité de créer des consignes. Or, même équipé d’une nouvelle aide technique, un fauteuil roulant par exemple, une personne peut souhaiter conserver son ancien modèle, en cas de panne, ou pour un usage complémentaire.

Globalement, ce document satisfait les demandes des associations, et la volonté de faire des aides techniques « une brique forte de l’autonomie » répond au souhait d’accompagnement des projets de vie de la personne promue par APF France handicap.

Comment 1 commentaire

Bonjour pour moi en fauteuille roulant manuel cela fait 4 ans que j attend mon fauteuille electriques. Les dossiers sont trop gros les aides sont difficiles à avoir . 6ans que j attend l amenagement de ma maison. Ralebol. J ai pas demandé à être handicapée. J etais aidé soignante avant. Et la je viens d etre grand mére mais ma belle fille ne veut pas que je vois le petit parce que je suis handicapée. C est honteux par contre pour acheter ce qui lui faut la il n y a aucun problème. Je suis fatiguée de tout sa .

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