#MarchesAttaque : leurs galères quotidiennes, faute d’accessibilité

Publié le 29 avril 2021 par Franck Seuret
Voirie, logement, commerces, services publics... les personnes en situation de handicap témoignent de leurs difficultés dans tous les domaines. © DR

Jusqu’au 30 avril, APF France handicap organise une campagne pour dénoncer les retards dans la mise en accessibilité. Sous la bannière de #MarchesAttaque, de nombreuses personnes en situation de handicap en témoignent, dans des vidéos, dans la presse ou sur Twitter. 

#Attaque la voirie

« Je dois donc être impérativement accompagnée pour sortir de chez moi. » © DR 

Trottoirs pourris ou la vie

«  Il y les trottoirs trop étroits, les pentes et les dévers, les revêtements abîmés, les voitures mal garées… Je dois donc être impérativement accompagnée pour sortir de chez moi. Sinon, je risque de me retrouver coincée, les roues avant de mon fauteuil bloquées dans un trou. Ou alors, je dois risquer ma vie à circuler sur la route en fauteuil. » Christiane Agulhon, Évry-Courcouronnes (Essonne).

#Attaque les commerces

« Je mets mes courses dans mon sac à dos. » © DR 

Courses suspectes ou rien

« Je marche avec deux cannes. Je ne peux donc pas porter mes courses à la main. La solution que j’ai trouvée, c’est de mettre les produits dans mon sac à dos. Récemment, un vigile est venu me voir pour me dire que c’était interdit. Certains commerçants sont compréhensifs, mais d’autres sont inflexibles alors même que je vide, bien évidemment, tout le contenu de mon sac à la caisse. Je vis ça comme une injustice. » Bruno Froget, (Ille-et-Vilaine).

#Attaque les loisirs

Lieux festifs et culturels aux oubliettes

« Sortir pour rencontrer du monde, c’est essentiel ! Malheureusement, je dois renoncer à aller voir des concerts dans certains bars qui sont inaccessibles. Soit il y a des marches, soit les W.-C. ne sont pas adaptés. Nous qui sommes en fauteuil, nous aimerions aussi pouvoir profiter des lieux festifs et culturels. Je me réjouis d’ailleurs de la rénovation de la grande salle de spectacle de Tarbes, La Gespe. J’irai y voir un maximum de concerts. » Arnaud Burel, Tarbes (Hautes-Pyrénées).

#Attaque les transports en commun

« Sur le premier bus, la rampe d’accès ne sortait pas. » © DR 

Bus du petit bonheur la chance

« Près d’une heure pour faire moins de deux kilomètres ! C’est le temps que j’ai récemment mis, en transports en commun, pour aller de la gare SNCF au centre-ville de Sens. Sur le premier bus, la rampe d’accès ne sortait pas. Le deuxième ne s’est pas arrêté. Et le troisième bus avait une rampe en état de marche mais elle ne s’abaissait pas. Heureusement, j’ai quand même réussi à monter dedans. » Géraldine Poulain, Sens (Yonne).

#Attaque les services publics

La Poste en pleine rue

«  En octobre 2019, l’agence postale Buisson Bertrand, totalement accessible, a fermé ses portes. L’entreprise a alors signé un partenariat avec un commerçant… inaccessible. Ce dernier s’est simplement engagé à venir servir sur le trottoir les clients en fauteuil roulant. Dix-huit mois plus tard, nous sommes toujours interdits de boutique. » Collectif, Montpellier (Hérault).

#Attaque les transports adaptés

« Il faut prévoir son déplacement trois semaines à l’avance. » © DR 

Transport adapté aux ministres

« Pour le travail, ça marche bien, le transport à la demande, avec le service PAM. Mais le bémol, c’est pour les transports loisirs. Il faut être un vrai ministre et prévoir son déplacement trois semaines à l’avance. Et à partir de la septième course mensuelle, le prix est beaucoup plus élevé (8,20 € au lieu de 5,20 €). Soit trois allers-retours et un aller. Qui prend sa voiture uniquement trois fois par mois ? Je préfère donc galérer en transports en commun plutôt que de prendre le PAM. » Marc-Henri d’Ales, Combs-la-Ville (Seine-et-Marne).

#Attaque le logement

« Mes pieds dépassent de la douche. » © DR 

Salle d’eau exiguë

« Je vis dans un appartement qui est soi-disant aux normes, selon mon bailleur. Mais ma douche à l’italienne est trop petite pour que je puisse m’y laver assise. Mes pieds dépassent et on est obligé de mettre une bassine sous mes jambes pour ne pas inonder la salle d’eau. Mon bailleur ne veut pas payer les travaux d’adaptation. Et je ne peux pas sortir ou rentrer seule chez moi car je n’arrive pas à ouvrir la porte du hall de l’immeuble. » Anaïs Barbeau, (Haute-Garonne).

#Attaque les cabinets médicaux

« Je n’arrive pas à ouvrir la porte seul. » © DR 

Soins sans issue

« J’ai besoin d’être accompagné pour entrer dans le cabinet médical. Tout ça parce que je n’arrive pas à ouvrir la porte seul. C’est dommage car le reste de l’établissement est tout adapté. » Joseph, (Finistère).

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