L’œil bionique, ce n’est pas de la science-fiction
Les prothèses rétiniennes permettent à des patients qui ont perdu la vue de la retrouver en partie. Et la recherche promet encore plus de précision.
Retrouver la vue grâce à un implant dans la rétine et une caméra montée dans des lunettes, c’est possible depuis plusieurs années déjà. Les prothèses rétiniennes, surnommées “œil bionique”, permettent à certains malades de retrouver une vision partielle. Mais les prototypes à l’étude promettent des résultats toujours plus précis.
L’implant rétinien : pour qui ?
Ces prothèses sont conçues pour les personnes qui ont perdu la vue à la suite d’une maladie comme la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) ou la rétinopathie pigmentaire. Ces maladies dégénératives concernent respectivement 1,5 million et 30 000 Français. Des premiers modèles sont pris en charge par l’Assurance maladie dans le cadre du forfait innovation.
Comment ça fonctionne ?
L’ “œil bionique” est constitué de plusieurs éléments : une rétine artificielle, une paire de lunettes et un mini-ordinateur de poche. La rétine artificielle représente un minuscule carré de silicium de deux millimètres de côté et de trente microns d’épaisseur. Elle est implantée par chirurgie. Ses 378 électrodes remplacent les photorécepteurs de l’œil, défaillants chez les malades, pour stimuler électriquement le nerf optique – qui est relié au cerveau. C’est ainsi que celui-ci “voit” quelque chose.
Concrètement, la caméra installée dans les lunettes capte l’image et l’envoie au mini-ordinateur que la personne porte sur elle. Celui-ci retraite l’image et la renvoie aux verres opaques des lunettes. Ces verres “projettent” alors l’image, par un faisceau infrarouge, vers l’œil et l’implant rétinien. Celui-ci adresse ainsi les informations au cerveau.
Quels résultats ?
Des premiers modèles d’implants rétiniens sont déjà disponibles et implantés sur des patients depuis plus de cinq ans en France. Ils permettent de retrouver une vision partielle et centrale. Mais la prothèse Prima, de l’entreprise française Pixum Vision, va plus loin.
Pas encore commercialisée, elle a néanmoins été testée sur cinq patients depuis trois ans. Ces personnes âgées avaient quasi totalement perdu la vue à cause de la DMLA. Aujourd’hui, trois d’entre elles sont désormais capables de lire, même des petits caractères. Dans les deux autres cas, si l’implant a mal fonctionné, c’est pour des raisons de pose chirurgicale. De quoi donner beaucoup d’espoir.
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3 commentaires
Bonjour. Notre fille âgée de 51 ans est atteinte du syndrome de USHER. Elle a été opérée de la cataracte. Peut elle bénéficier de cette technique révolutionnaire
Merci
Bonjour, mon épouse souffre de cécité totale suite à une lésion des deux nerfs optiques consécutive à une polyméningite d’origine auto-immune
Seuls les nerfs optiques sont lésés ainsi en stimulant un implant dans le cortex cérébral elle serait susceptible de voir à nouveau. Que pensez-vous de cette approche? merci
un cas de cécité lié à la destruction des nerfs optiques après polyméningite d’origine auto-immune.Nous recherchons solutions thérapeutiques MERCI