WheeM-i, un véhicule électrique accessible sur le modèle du Vélib’

Publié le 31 janvier 2022 par Florent Godard
Petit véhicule électrique, WheeM-i permet de s'installer directement aux commandes avec son fauteuil roulant manuel (voire certains modèles électriques). Grâce à son système de suspension, l'engin s'abaisse au niveau du sol pour y embarquer et peut franchir des obstacles. © Italdesign

WheeM-i prend la forme d’un petit véhicule urbain, 100 % électrique, dans lequel on s’installe directement avec son fauteuil roulant. Et réservable via une simple appli mobile. Son créateur espère bientôt diffuser son innovation, en pariant sur un modèle de véhicules partagés comparable au Vélib’.

Mini-révolution du transport urbain, le système du vélo en libre-service continue à faire des petits. Après l’extension du modèle aux trottinettes et aux scooters, voici le projet “WheeM-i” : un petit véhicule à quatre roues 100 % électrique et accessible.

Le principe ? L’usager s’installe aux commandes avec son fauteuil roulant, puis pilote l’engin à l’aide d’un joystick. Tout simplement. Il circule à sa guise sur le trottoir, sur le bitume ou sur le pavé à la vitesse d’une bicyclette (25 km/h).

À noter que le concept peut aussi s’adresser à des personnes rencontrant des difficultés pour marcher, voire s’adapter à certains fauteuils électriques.

Capable de franchir des obstacles

Véhicule semi-autonome, WheeM-i offre aussi un système d’aide à la conduite. En cas de collision imminente avec un obstacle, des capteurs déclenchent le freinage, par exemple, ou modifient la trajectoire de l’engin pour contourner le danger. Autre avantage, WheeM-i peut franchir des obstacles mesurant jusqu’à vingt centimètres de hauteur, notamment des marches.

Au même titre que les vélos en libre-service dans la vie urbaine, WheeM-i pourrait s’inscrire dans le domaine de la mobilité partagée. © Italdesign

Une simple appli mobile suffira pour réserver l’appareil. Et déployer automatiquement la petite rampe d’accès. « En ville, WheeM-i servira à effectuer de longues distances, qu’on ne peut pas couvrir avec un fauteuil manuel, explique Fulvio Giuliano, project manager chez Italdesign, son créateur. Un atout notamment en vacances, quand vous circulez sans voiture dans une ville que vous ne connaissez pas. »

Un moyen également de ne pas fatiguer “indoor”. C’est-à-dire dans les aéroports, les centres commerciaux taille XXL ou lors d’événements démesurés, comme l’exposition universelle… qui font partie des cibles visées.

Imaginé par une figure du monde automobile

Né dans les ateliers d’Italdesign à Turin, ce petit véhicule futuriste n’a rien d’un gadget tout droit sorti d’un film de science-fiction. Filiale du groupe Volkswagen, la très sérieuse compagnie transalpine (1 000 salariés) possède notamment des compétences pointues en design de carrosserie et en ingénierie de véhicules.

Elle livre même les préséries de certains modèles de voitures. Parmi ses références figurent aussi bien la première Golf que l’Audi Q2. En dehors de l’automobile, on lui doit aussi le design d’appareils photos Nikon, de trains Alstom et même un projet de taxi volant avec Airbus…

Vers un projet pilote en 2023

Italdesign a déjà mis au point un prototype de son WheeM-i. Reste à trouver des partenaires industriels (pour la production) et des clients (pour l’exploitation des parcs de véhicules partagés), afin que le concept devienne réalité. « Question timing, un premier projet pilote pourrait voir le jour d’ici douze à quinze mois, estime Fulvio Giuliano. En vue d’une production industrielle potentiellement dans trois ans, voire moins. »

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