Handicap : les AVC frappent les plus pauvres plus souvent et plus durement

Parue le 9 février, une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) souligne d’importantes inégalités sociales de santé. Les accidents vasculaires cérébraux (AVC ) surviennent plus souvent chez les personnes défavorisées que parmi les plus aisées. Moins bien pris en charge, ils entraînent de plus graves conséquences.

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) frappent plus fréquemment les personnes disposant de bas revenus que les plus aisées. Jusqu’à deux fois plus, chez les 45-64 ans. Une fois survenus, ces AVC entraînent de plus graves conséquences. Les plus modestes ont 22 % de risques supplémentaires de conserver une paralysie au-delà de 24 heures et 11 % de garder des troubles du langage. Inversement, les plus favorisés ont moins de risques de mourir dans l’année qui suit l’AVC (-11 %).

La dernière étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) révèle ainsi d’importantes inégalités sociales vis-à-vis de la survenue et des conséquences des AVC. L’enquête montre aussi une moins bonne prise en charge médicale.

Retard de diagnostic, davantage de risques de handicap

Parmi les causes avancées, une exposition inégale aux facteurs de risque que sont le diabète, l’obésité, l’hypertension… S’y ajoute une plus grande difficulté d’identification lorsque l’AVC survient. Conséquence : un diagnostic retardé. Pourtant, la prise en charge doit être extrêmement rapide pour éviter les conséquences d’une telle attaque cérébrale.

La plus adaptée s’effectue dans une unité neurovasculaire (UNV). Or, les plus pauvres ont 10 % de risque de ne pas y être suivis. Un enjeu capital, quand on sait que l’AVC représente la première cause de handicap acquis chez l’adulte, la 2^e de démence (après la maladie d’Alzheimer) et la 2^e cause de mortalité derrière les cancers.