Jadot et Pécresse font des promesses devant le Collectif handicaps

Publié le 4 mars 2022 par Franck Seuret
Yannick Jadot et Valérie Pécresse ont disposé de 35 minutes pour exposer leur ambitions en matière de handicap.

Yannick Jadot et Valérie Pécresse ont été les premiers candidats à l’Élysée à passer le grand oral du Collectif handicaps. Le premier promet l’AAH à 1  100 €, au niveau du seuil de pauvreté. La seconde s’engage à ce que les enfants handicapés sans héritage puissent bénéficier de la pension de réversion de leur dernier parent.

Certes, les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Mais, cette précaution prise, le temps d’une campagne présidentielle, c’est le moment ou jamais d’écouter les candidats exprimer leur vision. De la politique du handicap, notamment. C’est à cet exercice que le Collectif handicaps a convié tous les prétendants à l’Elysée. La règle du jeu est simple : chacun dispose de 35 minutes pour répondre aux questions posées par Arnaud de Broca, le président de ce collectif regroupant 51 associations.

Jadot, tout seul ; Pécresse, en binôme

Deux s’y sont déjà prêtés, jeudi 4 mars. Valérie Pécresse, investie par les Républicains, et Yannick Jadot, pour les écologistes. La première n’est intervenue que brièvement, avant de céder la place à l’un de ses porte-paroles, le sénateur Philippe Mouiller. Le second, lui, a assuré tout l’entretien.

Un engagement commun : individualiser l’AAH

Les deux candidats ont pour point commun de vouloir individualiser l’AAH. En clair, supprimer la prise en compte des ressources du conjoint pour le calcul de l’allocation. « Dès l’été 2022 », précise Valérie Pécresse.

Jadot promet un revenu citoyen de 920 €…

Yannick Jadot, lui, s’engage à porter le montant de l’AAH au niveau du seuil de pauvreté. Soit 1  102 €.

S’il est élu, les pensionnés d’invalidité bénéficieront du revenu citoyen, leur garantissant un complément de ressources à hauteur de 920 €.

Les usagers des Ésat deviendront des travailleurs rémunérés au smic. Il souhaite également revaloriser la prestation de compensation du handicap.

… et une agence de l’accessibilité universelle

Par ailleurs, il veut créer une agence de l’accessibilité universelle pour garantir l’accessibilité à tous les services publics, aux transports, à l’information… Elle contrôlera le respect des normes, infligera des sanctions, etc.

Divergences sur les AESH

De plus, il souhaite « l’entrée dans le statut fonction publique » des AESH, qui accompagnent les enfants handicapés à l’école.

Valérie Pécresse, elle, veut leur donner « un vrai statut ». Un CDI a précisé Philippe Mouiller, « avec un volume d’heures et un niveau de rémunération corrects et attractifs »

Pécresse promet une pension de réversion en plus de l’AAH…

La candidate Les Républicains propose une mesure visant les pères et mères d’enfant handicapé n’ayant pas de bien à lui transmettre. Celui-ci touchera la pension de réversion du dernier parent décédé, c’est à dire une partie de la pension de retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier l’assuré avant sa mort. « En plus de son AAH. » 

… et de passer la main aux  départements

Enfin, elle souhaite transférer toute la compétence médico-sociale aux départements. Actuellement, ils ne financent qu’une partie des établissements, des prestations et des services pour les personnes handicapées. À charge pour la CNSA « d’harmoniser les prises en charge ». Philippe Mouiller a avancé l’idée d’une « prestation socle », chaque département étant libre d’aller plus loin.

Les entretiens avec d’autres candidats devraient être mis en ligne jeudi 14 mars.

Pour aller plus loin

Yannick Jadot

L’interview est sur Youtube

Son site récapitule ses mesures sur le handicap

Valérie Pécresse

L’interview est sur Youtube

Comment 1 commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site est protégé par reCAPTCHA et la Politique de Confidentialité de Google et l'application des Conditions d'Utilisation.