Des médicaments anti-nausée accroissent le risque d’AVC

Publié le 23 mars 2022 par Emma Lepic
Les accidents vasculaires cérébraux ischémiques, ou infarctus cérébraux, sont les plus fréquents (plus de 8 sur 10). Ils découlent de l’arrêt de la circulation sanguine dans ou vers le cerveau quand un vaisseau se bouche.

Des chercheurs bordelais viennent de démontrer que la prise de certains médicaments pour arrêter les vomissements pouvait augmenter la probabilité d’être hospitalisé, les jours suivants, pour un accident vasculaire cérébral ischémique. Reste à chiffrer précisément cette augmentation et à débusquer les mécanismes à l’œuvre.

L’absorption de certains médicaments destinés à lutter contre les nausées et les vomissements accroît le risque d’accident vasculaire cérébral ischémique (AVC). C’est ce que viennent de démontrer des chercheurs de l’Inserm, de l’Université de Bordeaux et de son CHU.

Médicaments souvent prescrits

Pour cela, ils se sont appuyés sur les données nationales de remboursements de soins de l’Assurance maladie. Ils ont ainsi observé que la prise d’antiémétiques a conduit certains patients à affronter une attaque cérébrale dans les jours précédents.
Ces traitements – Métopimazine surtout, mais aussi Métoclopramide et Dompéridone – sont souvent prescrits. En effet, ils calment nausées et vomissements en cas de gastroentérite. Mais aussi à la suite d’une chimio ou d’une radiothérapie, ou après une opération.

Les accidents vasculaires cérébraux ischémiques, ou infarctus cérébraux, sont les plus fréquents (plus de 8 sur 10). Ils découlent de l’arrêt de la circulation sanguine dans ou vers le cerveau quand un vaisseau se bouche. Les autres sont dits hémorragiques et liés à la rupture d’un vaisseau sanguin, à la suite d’une rupture d’anévrisme par exemple.

L’AVC, première cause de handicap acquis chez l’adulte

D’autres études doivent être menées pour chiffrer l’augmentation du risque. Et, bien entendu, pour décrypter les mécanismes à l’œuvre pour l’expliquer. En France, les accidents vasculaires touchent 140 000 personnes par an. L’AVC représente la première cause de handicap physique acquis chez l’adulte.

Une récente étude de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) montre qu’ils frappent plus durement les populations défavorisées. Révélant aussi qu’elles conservent davantage de séquelles graves, en raison d’une prise en charge moins efficace.

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