Rentrée scolaire : la Défenseure des droits pointe les lacunes de l’accompagnement humain

Publié le 30 août 2022 par Emma Lepic
Le système éducatif n'est pas préparé à accueillir des enfants en situation de handicap, déplore la Défenseure des droits dans son rapport.

Trop peu nombreux et mal formés, les AESH offrent une réponse partiellement inadaptée aux besoins des élèves en situation de handicap. Pour Claire Hédon,  la Défenseure des droits, les professionnels du milieu éducatif doivent être mobilisés pour une réelle inclusion de tous les enfants à l’école. Inversement, un accompagnement humain individuel peut s’avérer stigmatisant.

« Trop d’enfants ne bénéficient pas d’un parcours scolaire adapté, sont victimes de stigmatisation et ne voient pas leurs besoins pris en compte du fait de l’impréparation du système éducatif qui les a pourtant accueillis au nom de l’inclusion. »

Dès l’introduction du rapport de la Défenseure des droits sur l’accompagnement humain des élèves en situation de handicap, le ton est donné. En effet, ce sont toujours les élèves qui doivent s’adapter au système. C’est pourtant bien l’école qui devrait répondre à leurs besoins.

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Les AESH, une aide mais pas la panacée

La preuve ? En 2021, une demande sur cinq relative aux droits de l’enfant concernait des difficultés de scolarisation de jeunes en situation de handicap.
Autre constat, récurrent : le manque d’accompagnants à l’éducation des élèves en situation de handicap (AESH). La Défenseure des droits rappelle aussi leur manque de formation et leur faible considération.

Mais, surtout, elle souligne qu’ils ne représentent pas le remède absolu. En effet, selon elle, cette approche individuelle peut nuire à l’obligation d’universalisme du système scolaire. En conséquence, elle invite le ministère de l’Éducation nationale à former tous ses professionnels pour qu’ils enseignent à l’ensemble des élèves– porteurs ou non de handicap.

Les Pial inégalement efficaces

Autre recommandation : évaluer les pôles inclusifs d’accompagnement localisés (Pial). Ces dispositifs s’avèrent d’une efficacité inégale selon les territoires. C’est pourquoi, la Défenseure des droits aimerait qu’ils puissent partager leurs bonnes pratiques. Au passage, elle regrette leur généralisation, sans aucune évaluation préalable.

Enfin, elle réclame une définition plus précise des missions des AESH par les MDPH qui les octroient. Et ce, afin que les élèves ne soient pas privés d’aide durant les activités périscolaires. Un rapport rédigé à partir des réclamations reçues, des entretiens avec des professionnels du milieu éducatif, ainsi que de la consultation d’associations représentatives.

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