Les formations en alternance, une porte ouverte sur l’emploi

Publié le 27 septembre 2022 par Emma Lepic
Les centres de formation des apprentis ont désormais l’obligation de désigner un référent handicap.

Six mois après la fin de leur cursus en apprentissage, six personnes en situation de handicap sur dix sont en poste. Et elles sont de plus en plus nombreuses à suivre cette voie de formation. Malgré tout, le chemin demeure long : la proportion des alternants handicapés reste stable, et très faible par rapport à l’ensemble des apprenants.

Dans 61 % des cas, les personnes handicapées ayant suivi une formation en alternance occupent un emploi dans les six mois qui suivent la fin de leur cursus. Le plus souvent, elles exercent (66 %) un métier en lien avec leur formation. Près de huit fois sur dix (78 %) dans le cadre de contrats à durée indéterminée.

Une expérience estimée comme très positive

Rien de surprenant donc à ce qu’en réponse à une enquête de l’Agefiph, parue en septembre, plus de huit personnes en situation de handicap sur dix (85 %) ont estimé que l’alternance représentait une « expérience positive ».

L’Agefiph ainsi que son pendant dans le secteur public (le FIPHFP) militent et œuvrent depuis plusieurs années en faveur du développement de l’apprentissage. Les deux organismes sont persuadés que cela facilite l’accès à l’emploi.

Seulement 1,3 % des alternants sont en situation de handicap

L’État, lui aussi, entend développer ce mode de formation. En particulier depuis la loi de septembre 2018, sur la liberté de choisir son avenir professionnel. Et l’exécutif affiche aujourd’hui la volonté de compter un million d’apprentis d’ici la fin du quinquennat. C’est l’un des volets de sa politique de plein emploi.

Dès lors, le nombre de personnes handicapées en apprentissage augmente, lui aussi. On en compte 9 000 en 2021, contre 6 400 en 2020. Mais leur proportion reste infime : elles représentent seulement 1,3 % des apprentis.

Un outil trop souvent utilisé pour former des cadres ?

Pourtant, des mesures spécifiques pour favoriser l’apprentissage des personnes handicapées existent. Une majoration des aides à l’embauche pour les employeurs, qui peut aller jusqu’à 4 000 euros.

Mais aussi, pour les personnes elles-mêmes, la suppression de toute limite d’âge pour y accéder, la possibilité de poursuivre un cursus en quatre ans ou encore des aménagements du temps de travail. Enfin, les centres de formation des apprentis ont désormais l’obligation de désigner un référent handicap.

Jusqu’ici, le développement de l’apprentissage, dans la population générale, a surtout bénéficié aux jeunes diplômés et futurs cadres. Un état de fait qui pourrait expliquer, en partie, que les personnes handicapées accèdent encore peu à ce mode d’enseignement, pourtant favorable à leur insertion professionnelle.

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