Des solutions face aux addictions

Le Dry January c'est une invitation à supprimer ou, à tout le moins, réduire sa consommation d'alcool pendant un mois. Tabac, alcool, drogues, médicaments, jeux d’argent… : les conduites addictives engendrent des prises de risque pour soi et les autres, pouvant entraîner des sur-handicaps. Mais, correctement analysées, elles peuvent cesser d’altérer la vie des personnes qui en souffrent. Incitation à la consommation et au plaisir immédiat, injonction à la performance, accélération des rythmes de vie ou de déplacement. Pas de doute : selon plusieurs psychiatres, un ensemble de phénomènes rendent la société contemporaine plus addictogène qu’elle ne l’était il y a quelques décennies. Mais que signifie plus précisément le terme d’addiction ? Dans le langage courant, elle renvoie à l’aliénation d’un individu à un produit ou à un comportement. « Le terme est issu du latin addicere, rappelle Georges Brousse, chef du service addictologie au CHU de Clermont-Ferrand, qui signifie être sous influence de, le débiteur, l’esclave. » Mais attention de ne pas réduire l’addiction à la dépendance comme on l’a longtemps fait, souligne Alain Morel, psychiatre, et directeur général d’Oppelia, association spécialisée dans l’accompagnement des personnes vivant avec des addictions et de leurs proches. « Ces addictions pathologiques, qui sont liées à des phénomènes de perte de contrôle et de dépendance, représentent 2 à 3 % des personnes concernées. En revanche, les troubles de l’usage de substances, sans nécessairement qu’ils s’accompagnent de pertes de contrôle sont beaucoup plus fréquents. Or, il est possible d’avoir un usage ponctuel mais nocif, abusif, de produits, qui créent d’importants dommages sur la santé. »

Identifier la faille

Toute conduite addictive possède une signification sociale, poursuit le spécialiste. « S’il existe un facteur génétique, que...