Schizophrénie : ne pas laisser la psychose s’installer

Publié le 19 mars 2022 par Emma Lepic
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Le risque d'un diagnostic trop tardif ? Des modifications cérébrales qui s'installent et des troubles qui peuvent devenir chroniques.
Les journées de la schizophrénie se déroulent du 19 au 26 mars. L’accent est mis cette année sur la nécessité de réaliser le diagnostic le plus tôt possible et de déstigmatiser une maladie qui touche 660 000 personnes en France. Neuropsychologue à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne) et co-coordinateur des psychologues du réseau des centres experts de la schizophrénie de la fondation Fondamental, Jean Petrucci regrette qu'encore souvent les diagnostics tardent trop. Pourtant, pris en charge au plus tôt, les patients conservent une meilleure autonomie.
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Faire Face : Quels signaux doivent conduire à soupçonner la survenue d’une psychose comme la schizophrénie ? Jean Petrucci : La schizophrénie se déclare souvent chez de jeunes gens de 15 à 25 ans. LE signe infaillible n’existe pas. Mais on doit se montrer vigilant dès lors qu’apparaît un changement, une rupture, dans le fonctionnement habituel  de la personne. Par exemple, si sa manière de se comporter avec les autres se modifie, si un désintérêt apparaît. Ou si brutalement les notes en classe s’effondrent sans qu’il y ait de cause évidente comme un deuil ou un divorce. Ces signaux ne sont pas nécessairement ceux d’une psychose comme la schizophrénie. Mais, de toute façon, ils traduisent quelque chose...
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