[Flamme olympique] Younes Hichami, porteur à Hérouville-Saint-Clair : « Je suis heureux de donner un peu de mon énergie pour contribuer au vivre ensemble »

Publié le 30 mai 2024 par Emma Lepic
Younes Hichami aime fédérer les énergies, engagé dans de nombreuses actions de bénévolat, notamment au sein d’APF France handicap. © DR

Bénévole aux championnats du monde de para-athlétisme en 2023, Younes Hichami, 19 ans, le sera aussi à Paris 2024. Pour le jeune homme, porter la flamme le 30 mai à Hérouville-Saint-Clair, dans le Calvados, représente « une cerise sur le gâteau, le couronnement de tout ce que je fais ».

Encore une fois, Younes Hichami a mobilisé autour de lui. D’abord, c’est un ergothérapeute de son Institut d’éducation motrice d’Hérouville-Saint-Clair (14) qui lui a susurré l’idée de porter la flamme. Le jeune homme termine son parcours scolaire dans cet établissement. Ensuite, des apprentis en formation à l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) ont imaginé pour lui un chaudronnier. Il sera ainsi accroché à l’accoudoir de son fauteuil roulant électrique pour qu’il puisse porter la flamme tout en se déplaçant.

Multiples engagements bénévoles

Oui, Younes Hichami aime fédérer les énergies. Et pas uniquement pour servir ses projets personnels. Toujours souriant, il est lui-même bénévole aussi souvent que possible. Notamment, au sein d’APF France handicap où il vient d’être élu au Conseil départemental du Calvados. D’ailleurs, depuis plusieurs années déjà, il participe, avec l’association, à des sensibilisations au handicap et anime un groupe de jeunes, les Normands en action.

Et ce n’est pas tout. Il compte également parmi les volontaires pour les compétitions sportives internationales. En 2023, il a assuré l’accueil aux championnats du monde de para-athlétisme. Pour remplir sa mission parisienne, ce Normand a dû batailler plusieurs mois pour trouver un logement adapté à ses besoins, comme Faire-face.fr l’a raconté. Là, il se montre plus serein sur ses conditions d’hébergement le temps de son bénévolat à Paris 2024 : « Ce n’est pas encore signé mais j’ai une bonne piste. »

Farouche volonté de lever les barrières

Énergique, volontaire, il revendique sa farouche intention de contribuer à l’inclusion des personnes en situation de handicap au travers de toutes les actions collectives auxquelles il participe. Et dans ce cadre, porter la flamme prend tout son sens. « Je suis heureux et fier de compter parmi la belle famille des éclaireurs de Paris 2024. Je suis l’un des inconnus, aux côtés de grands sportifs. Et nous faisons partie du même monde. »

Il entend également porter un message à destination des autres personnes handicapées. « Porter la flamme, cela illustre aussi le fait que ce n’est pas réservé aux personnes valides. Et qu’il n’y a pas de barrière. Je suis heureux de donner un peu de mon énergie pour contribuer au vivre ensemble. » Un éclaireur jamais en panne d’enthousiasme.

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