Aides techniques et handicap : l’i-transport, un véhicule à conduire debout

Publié le 24 janvier 2013 par Axelle Minet

Problème récurrent pour les utilisateurs en fauteuil roulant ? L’accès à des installations et à des objets disposés en hauteur. Étagères et dessus de meubles, boutons divers et autres interrupteurs : la liste est longue. Une équipe de chercheurs en robotique de l’Université nationale de Cheng Kung (NCKU) de Taiwan a développé sa propre solution pour y remédier : le véhicule i-transport.

Les scientifiques du Département d’ingénierie biomédicale l’ont conçu pour permettre de positionner verticalement une personne en situation de handicap disposant de ses membres supérieurs. Les postures possibles vont de debout sur ses pieds à toute position intermédiaire afin d’ajuster la hauteur à la tâche à accomplir.

Contrairement à un fauteuil verticalisateur, l’i-transport est capable de saisir directement un utilisateur assis sur une chaise ou encore sur le bord de son lit pour le lever et l’emmener à l’endroit de son choix. Pour y parvenir, ce robot dispose d’un harnais matelassé se plaçant en bas du dos. En position verticale, les tibias de la personne transportée viennent reposer sur des coussinets alors que des poignées lui permettent de s’appuyer, se tenir et se diriger.

 

Un robot intelligent

De par ses propriétés, ce type d’aide peut s’imaginer en prêt dans des endroits publics afin d’en faciliter l’usage, comme un supermarché, une bibliothèque. En dehors de l’aspect purement pratique, l’i-transpot se distingue aussi par sa prévoyance. Un calculateur permet de savoir si la configuration adoptée est stable ou non en fonction de différents paramètres physiologiques de son passager. Un système de santé embarqué surveille notamment la pression sanguine et le rythme respiratoire de l’utilisateur.

Même si pour un des concepteurs du NCKU, le professeur Fong-Chin Su, cette innovation « est des plus intéressantes en raison de sa légèreté et de sa mobilité », il reste à savoir si elle franchira un jour les portes du laboratoire pour se généraliser. O. Clot-Faybesse – Photo DR

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