3e Journée nationale de l’alimentation à l’hôpital : « Le repas doit susciter l’envie de manger et apporter du plaisir. »

Publié le 19 juin 2013 par Axelle Minet

Demain a lieu la 3e Journée nationale de l’alimentation à l’hôpital, en maisons de retraite et en Ehpad*, organisée par l’Union des ingénieurs hospitaliers en restauration (Udihr) et l’Association française des diététiciens nutritionnistes (Afdn). Cette année, plus de 1 000 établissements participent à ce rendez-vous qui a lieu tous les deux ans depuis 2009. Trois questions à Didier Girard, vice-président et responsable de la communication de l’Udihr, initiateur de la première Journée.

Faire Face : Quel est l’objectif de cette Journée nationale ?

Didier Girard : La restauration hospitalière n’a pas bonne presse. Nous souhaitons améliorer son image auprès des patients, des résidents, de leur famille et plus largement du grand public ; montrer qu’elle implique de nombreux professionnels qui, toute l’année, travaillent en harmonie pour fournir des repas adaptés à tous les profils, avec de bons produits, pour un coût modéré.

Cependant, cette journée s’adresse aussi aux personnels des établissements de santé. En dehors de ses aspects nutritionnels, le repas doit susciter l’envie de manger et apporter du plaisir. Cela passe par une belle présentation et un environnement agréable.

FF : Concrètement, que va-t-il se passer ce jeudi 20 juin ?

D.G. : Pour fédérer l’organisation de la journée, tous les établissements inscrits préparent le même menu au déjeuner. Chacun est libre, ensuite, de prévoir ses propres animations. Au Centre hospitalier du Mans, nous faisons intervenir une psychologue clinicienne qui va expliquer comment est perçu le repas par les patients, les professionnels qui le préparent, le personnel soignant hôtelier dans l’unité… Croiser les regards va permettre à chacun de prendre conscience des difficultés des autres. Mettez-vous ne serait-ce qu’à la place d’un malade hospitalisé : il peut être dans un état de stress et suivre un régime alimentaire spécifique du jour au lendemain, il lui faut manger dans son lit (est-ce naturel ?), prendre un traitement médicamenteux qui peut changer la perception du goût…

FF : Pouvez-vous nous détailler le menu commun ?

D.G. : Tartare de tomates au chèvre frais, parmentier de saumon ou d’agneau confit, méli-mélo de salades, fromage frais, salade de melon à la menthe… Le tout décliné selon le profil des patients et des résidents (27 à 30 régimes par repas qui peuvent être déclinés en texture…). Pour cette troisième édition, plus de 1 000 établissements participent ce qui représente 304 087 repas servis, dont les deux tiers pour les patients et résidents, un tiers pour les convives du restaurant. Je ne peux qu’être satisfait de l’engouement suscité. Propos recueillis par Audrey Plessis – Photo © CH Le Mans

* Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

 

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