Pour le ministre de la Santé, le handicap ne doit pas constituer un critère de refus de soins

Publié le 4 avril 2020 par Franck Seuret
Le ministre de la Santé, Olivier Véran - à droite sur la photo - s'est voulu rassurant alors qu'une note de l'ARS d'Île-de-France avait jeté le trouble en précisant les critères d'admission en unités de réanimation. © Présidence de la République.

Olivier Véran, le ministre de la Santé, « pourfend avec la plus grande fermeté » toute tentation de faire du handicap un critère de non admission en réanimation pour les patients atteints du Covid-19. Les associations de personnes handicapées avaient alerté sur ce risque.

« Le handicap ne doit pas être un critère de refus de soins. Que l’on parle d’une hospitalisation simple ou d’une réanimation. » Olivier Véran, le ministre de la Santé, a réaffirmé ce principe évident lors d’une conférence de presse, ce samedi 4 avril.

Cette prise de position vise à rassurer les associations, inquiètes du sort réservé aux personnes handicapées atteintes du Covid 19. Dans une tribune à paraître demain dans le Journal du Dimanche, le Collectif handicaps, qui regroupe 48 associations, exprime ses craintes qu’elles ne soient plus admises en réanimation. Notamment dans les zones les plus touchées.

Une note a alimenté les inquiétudes

La note de l’ARS d’Ile-de-France est datée du 20 mars.

Une note de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France a alimenté ces craintes. Ce document vise à guider les professionnels qui doivent décider de l’admission des patients en unités de réanimation. Les experts l’ayant rédigée recommandent de prendre en compte, entre autres, l’état antérieur du patient.

Cela inclut son âge, ses comorbidités – c’est-à-dire la présence de maladies et/ou troubles s’ajoutant au Covid-19 – et la dégradation de son état général lors des derniers mois. Mais aussi, et c’est ce qui pose problème, l’état de ses fonctions cognitives (que comprend-il  ?, etc.). Et sa fragilité (est-il dépendant pour les actes de la vie quotidienne?, etc. ).

Dans la note de l’ARS, « ces critères médicaux de fragilité au Covid-19 se retrouvent utilisés de manière discriminatoire pour écarter les patients des soins intensifs », commente une source médicale.

Un handicap ne peut être « un frein à l’admission en réanimation »

Olivier Véran l’a d’ailleurs reconnu lors de sa conférence de presse. « Ce document aurait pu laisser penser qu’un handicap psychique ou qu’un handicap cognitif puisse constituer un frein à l’admission en réanimation de malades atteints du Covid-19. Je pourfends cela avec la plus grande fermeté. (…). Il ne saurait être question de mettre le moindre obstacle à leur admission pour ce seul motif. »

Discrimination dans un hôpital du Grand Est

Olivier Véran s’est exprimé lors d’une conférence de presse conjointe avec Sophie Cluzel.

Le ministre de la Santé s’est voulu rassurant. « La polémique n’est pas née d’une pratique qui aurait été observée mais de la publication en interne », de cette note. Mais l’existence même de cette dernière montre que les risques de dérive de certains professionnels existent.

Et les experts qui l’ont rédigée ne sont pas les seuls à envisager concrètement une discrimination fondée sur le handicap. L’Agence France presse a ainsi rapporté, vendredi 3 avril, le témoignage d’un médecin. Celui-ci intervient dans des établissements pour personnes handicapées dans le Grand Est.

Le « niveau de handicap » parmi les critères pris en compte dans certains établissements

Dans un courriel, l’hôpital de proximité dont dépendent ces structures, estime « nécessaire d’adopter une stratégie de prise en charge proportionnée ». Pour « maximiser les chances de survie des résidents pouvant potentiellement passer un cap » et « accompagner » (sans hospitaliser) « celles ou ceux qui malheureusement ne le passeront pas ».

Il recommande donc d’évaluer les éventuelles pathologies dont souffre par ailleurs le patient. Il cite, parmi les critères à prendre en compte, l’insuffisance respiratoire ou cardiaque, le diabète…. Mais aussi des troubles psycho-comportementaux ou un certain « niveau de handicap ». La prise de parole d’Olivier Véran s’imposait.

Dans un communiqué publié après la conférence de presse, le Collectif handicaps, regroupant 48 associations dont APF France handicap, l’Unapei, l’Unafam…, estime qu’elle « est de nature à lever les craintes des personnes handicapées et de leurs familles, qui espèrent cependant que ces principes éthiques seront pleinement appliqués sur le terrain ».

Comment 5 commentaires

bonjour tous types ages de handicaps de maladies devraient avoir la chance detre soigner si malheureusement atteint covid , je trouve ca deplorable que des personnes agees meurent en masse pourquoi n’essayent t’ils pas la methode du dr raoult ? c’est pas du labo scientifique prouver encore mais il a gueri de nombreux cas de padulistes alors , faut mieux t’il pas lui faire confiance et sauver plus de vie ?

lenen
nos vies ne comptgent pas pour macron et ces sbires .il faut un max de morts chez les retraité pour tenir les engaement de versement de 300 milliards d’€ a blackrock pour le reforme des retraites il s’en fout de nos vies lui il a ètè soigné par la chloroquine mais nous on peut crever.dite vous bien que les cordes et les potences sont prètes on attend juste le boin moment pour faire le ménage quand aux toubib qui trefusent des gens comme moi ( diabetique ) se sont ni plus ni moins des docteurs menguélé

Il est vital que les déclarations de Véran soient largement diffusées aux personnels médicaux amenés à faire des choix.
L’âge et le handicap ne doivent pas permettre d’écarter des soins des êtres humains.
Les kinés qui soulagent nos douleurs et améliorent notre qualité de vie n’ont pas de masques FFP2 leurs permettant de venir à domicile. Ils ne sont pas prioritaires. Souffrant de douleurs aiguës neuro-musculaires, le SATIVEX pourraient me soulager, en l’absence de soins, mais pour un problème de tarif le ministère de la Santé refuse qu’il soit diffusé en France, au mépris de notre souffrance.
Nous les handicapés, sommes la variable d’ajustement financière et de soins de ce pays.
La gestion désastreuse des masques est due aux choix politiques des précédents gouvernements dont faisait parti M. Macron.
Certains pays, à l’économie plus libérale qu’en France (Allemagne, Autriche, …) n’ont pas sacrifié la Santé et ont beaucoup moins de morts qu’en France et ne sont pas réduit au dilemme de choisir qui bénéficiera de soins de réanimation ou sera accompagné vers la mort.
(Nota : L’Allemagne a “exporté” massivement ses personnes âgées vers les maisons de retraite des ex pays de l’Est dont les tarifs sont compatibles au niveau des retraites allemandes indécents. A t elle comptabilisé les morts allemands à l’étranger ?).
Je souhaite qu’il y ait un “après COVID” où l’indépendance de la France se fera en réindustrialisant celle-ci et en produisant localement et qu’il soit mis fin à la course frénétique aux profits dont M. Macron est l’apôtre.

bonjour
Monsieur Véran pourquoi moi invalide militaire donc le dossier a été remis a Madame la ministre par mon député
laisse les infirmités sens réponse à par les erreurs changé de place une infirmité pour ne pas avoir a lui donner son pourcentage voila la justice une honte il on été pratiqué par des experts D Amiens à la demande de la Rochelle; Qui ne regarde pas les résulta il ne save pas lire infirmité médicale en relation directe et déterminante avec la premier infirmité pensionné et en plus incurable ???
depuis 1982 a 65% et qui malgré la dégradation depuis 1987 pose du valve aortique sévère et troubles on refusé en 1990
de me mettre a 75% comme les 3 médecins militaires vu a Amiens on déclaré depuis je me bat pour faire valoir mes droits
depuis 2013 Syndrome anxio-dépressif examiner par un expert psychiatre . taux à retenir 40% Lien direct et déterminante avec la premier infirmité pensionné .atteinte à ma santé par cristallisation de ma pension. le Cardiologue
Incurable à 40% les deux autres ces pareil et la Rocelle meme taux une honte . monsieur le journaliste vous ne pouvez
pas intervenir sur la ministre . j ai 76 ans et en fauteuil roulant depuis 2018 pour ma dyspnée d effort stade 3 et ma B/P/C/O stade 3 VOIR 4 que l article 115 ma donné suite aux certificats Professeurs Médecins que La Rochelle ne veut pas regardé voila la triste vie pour avoir été mal soignée en Tunisie en 1963 je ne connait que l injustice tout pour les meme la honte .merci monsieur le journaliste et les personnes qui le lieront ou est l égalité ?????

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