Vacances et handicap : en quête d’une bouffée d’oxygène

Publié le 31 mars 2021 par Emma Lepic
Durant leur séjour, de nombreuses activités sont proposées aux vacanciers d'APF Évasion France handicap. ©DR

Dépaysement pour Martine, répit pour Christine, maman d’Anissa. Quelle que soit la situation, un séjour de vacances avec APF Évasion France handicap peut s’avérer très bénéfique. Et avec la mise à disposition d’un bénévole par vacancier, la sécurité de chacun est assurée.

La découverte d’une usine de parfums à Grasse, des visites touristiques de villes ou encore des séances de cinéma… Ce sont là quelques-unes des nombreuses activités que Martine Corompt a appréciées lors de ses séjours organisés par APF Évasion France handicap.

Des souvenirs et des amitiés de vacances

Atteinte d’une infirmité motrice cérébrale, aujourd’hui âgée de 68 ans, elle tente de s’offrir de telles vacances tous les ans depuis 1984. Ses meilleurs souvenirs ? Paris et Strasbourg dans l’Hexagone. Le Canada, pour ce qui est de ses voyages hors des frontières. Nombre de bénévoles sont devenus des amis, et entre deux séjours, elle reste en lien avec eux, par mail et téléphone. Parfois, certains s’appuient même sur ses connaissances et son expérience pour les aider, par exemple, à comprendre la demande d’un vacancier qui peine à formuler ses besoins.

« Ça me change beaucoup du quotidien, et j’adore ça », commente, avec un large sourire, la Girondine. Le reste de l’année, celle qui a besoin d’aide pour tous les gestes de la vie quotidienne voit ses semaines rythmées par trois séances de kiné hebdomadaires et nombre d’activités, comme la sophrologie, la lecture. Elle n’a pas le temps de s’ennuyer mais ne cache pas pour autant son impatience : elle attend de connaître le séjour où en 2021 elle sera affectée parmi les choix qu’elle a formulés. « Ces séjours sont pour moi une bouffée d’oxygène et tant que je pourrai y participer, j’irai ! »

Des moments précieux

Une bouffé d’air, donc, pour les personnes elles-mêmes mais aussi parfois pour les aidants. Comme pour Christine Fauvel, maman d’une jeune femme polyhandicapée de 29 ans. Anissa vit dans une maison d’accueil spécialisée en Île-de-France et tous les ans, sa mère privilégie des vacances au soleil et les plus longues possible. « Les bénévoles sont très rassurants, très sérieux. Je leur explique tout sur le quai de gare, les médicaments, etc. Et tout se passe bien. »

Mieux, ils lui envoient des photos, d’une Anissa rieuse sur un scooter des mers, par exemple. « Je la regarde et je vois qu’elle s’éclate ! » À son retour, Anissa s’exprime peu sur ces moments, mais elle répond volontiers aux questions de sa mère, rassérénée.

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