Politique du handicap : ces coûteux conseils des cabinets privés

Publié le 18 mai 2022 par Franck Seuret
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Sur la mission Communauté 360, ces réseaux locaux de professionnels chargés de trouver des solutions de proximité à des personnes handicapées en difficulté, le rapport du cabinet conseil missionné a été jugé inutile. © rawpixel.com/freepik.com
En 2020 et 2021, le Gouvernement a fait appel à des cabinets privés pour le conseiller sur sa politique du handicap. Au grand dam du Conseil national consultatif des personnes handicapées, dont la mission est de co-construire, sans facturer, cette politique. Coût de l'opération : plusieurs centaines de milliers d'euros pour une « valeur ajoutée quasi-nulle » dans certains cas.

« C'est un déni de ce que nous sommes et une erreur stratégique de nos gouvernants. » La pilule est dure à avaler pour le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), que préside Jérémie Boroy. En effet, durant le précédent quinquennat, le Gouvernement a eu recours, à plusieurs reprises, à des consultants privés pour mener à bien des missions portant sur l'élaboration de la politique du handicap.

Le budget des cabinets de conseil a plus que doublé

Le Sénat l'a montré dans le rapport que sa commission d'enquête a rendu en mars 2022. Elle y dénonce « l'influence croissante des cabinets de conseil sur les politiques publiques ». Un « phénomène tentaculaire » qui dépasse largement le champ du handicap.

« En 2021, les dépenses de conseil de l’État au sens large ont dépassé le milliard d’euros », souligne la commission. Le recours aux consultants n’a pas commencé sous ce quinquennat. Il a toutefois été croissant entre 2018 et 2021. Avec des dépenses plus que multipliées par deux.

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