Autisme : un document pour agir vite en cas de disparition

Publié le 27 mai 2022 par Emma Lepic
Un nouveau dispositif existe depuis le mois d'avril pour faciliter le travail des forces de l'ordre face à un signalement de disparition d'une personne autiste.

Prévenir les disparitions de personnes atteintes d’autisme et/ou d’un trouble neurodéveloppemental. Tel est le but d’une fiche distribuée dans les commissariats et gendarmeries depuis fin avril. Une action conjointe du ministère de l’Intérieur et de la délégation interministérielle autisme-tnd. Mais qui ne convainc pas l’ensemble des associations représentatives.

Dans l’éventualité d’une disparition, à titre préventif, tout parent ou proche aidant d’une personne autiste et/ou déficiente intellectuelle peut désormais se rendre dans un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie (celle du lieu de vie de la personne aidée, de préférence) pour remplir une fiche d’informations.

Destinée au service d’urgence et d’enquête des forces de l’ordre, ce document renseigne sur les caractéristiques physiques et comportementales de la personne considérée comme vulnérable. Cet outil permet un précieux gain de temps en cas de disparition. En effet, en pareille situation d’urgence, il ne restera plus qu’à y ajouter le dernier lieu où la personne disparue a été vue et à décrire sa tenue. Cette fiche est également disponible en ligne où elle peut être remplie. Une procédure mise en place depuis fin avril.

Bientôt une formation aux handicaps invisibles ?

Ce document se double de la volonté de sensibiliser/former les personnels de la police et gendarmerie nationales. Afin qu’ils puissent savoir comment se comporter face à une personne autiste. D’ailleurs, un module sur les handicaps invisibles pourrait être introduit dans leur cursus de formation.

« Il y avait plus urgent à faire, commente Danièle Langloys, présidente de l’association Autisme France (…). Même autiste, un adulte reste libre de sortir, lorsqu’il le peut. » Avant d’ajouter : « Ils parlent de prévention… Comment vont-ils faire ? » Elle déplore aussi certaines formulations employées dans la fiche, telles que “déficience intellectuelle”. Préférant les termes de “trouble du développement intellectuel”. Avant de concéder : « Oui, malgré tout, cela peut servir. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site est protégé par reCAPTCHA et la Politique de Confidentialité de Google et l'application des Conditions d'Utilisation.

Sujets :
Autonomie