Tous les résidents des établissements pour personnes handicapées peuvent se faire vacciner

Publié le 3 mai 2021 par Franck Seuret
Jusqu'à présent, seuls les résidents de certains établissements, les Fam et les Mas, étaient éligibles à la vaccination.

Les résidents des foyers de vie et des foyers d’hébergement ont désormais droit au vaccin. Comme ceux des Fam et des Mas et les personnes trisomiques. En revanche, les travailleurs d’Ésat et les adultes ayant des déficiences intellectuelles ne sont pas encore éligibles. Sauf s’ils ont plus de 55 ans ou sont atteints de comorbidités.

Il suffisait d’attendre… Les quelque 50 000 résidents des foyers d’accueil médicalisé (Fam) et des maisons d’accueil spécialisées (Mas) étaient éligibles au vaccin depuis le 18 janvier. « Près de 90 % ont reçu une première dose », se félicite Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées. Les personnes trisomiques, où qu’elles vivent, y avaient également droit depuis cette date.

Pfizer BioNtech ou le Moderna pour tous

Désormais, les 100 000 résidents des foyers de vie et des foyers d’hébergement peuvent aussi y prétendre, a fait savoir Sophie Cluzel, vendredi 30 avril. Tout comme les personnes accueillies à la journée, lorsque la séance de vaccination a lieu au sein de l’établissement. Ce qui n’est pas toujours la solution retenue. L’injection peut également se faire en centre de vaccination. Dans tous les cas, avec le Pfizer BioNtech ou le Moderna.

Bientôt les proches aidants ? 

Dans un avis rendu public le 30 avril, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande d’élargir la vaccination aux aidants. Aux proches aidants familiaux des personnes âgées d’abord. Puis, à ceux des allocataires de la PCH ou de l’ACTP. Soit 550 000 personnes. « Dès lors que l’ensemble des personnes en situation de handicap aura pu être vacciné », précise toutefois la HAS.

Les comorbidités ouvrent droit à la vaccination

En revanche, les travailleurs d’établissements et services d’aide par le travail (Ésat) n’y ont toujours pas droit, en tant que tels. À moins qu’ils soient âgés d’au moins 55 ans. Ou, quel que soit leur âge, s’ils sont atteints d’obésité, de diabète de types 1 et 2, de pathologies respiratoires chroniques… Depuis le 1er mai, toutes les personnes de plus de 18 ans souffrant de comorbidités, telles que définies par la Haute Autorité de santé, ont en effet la possibilité de se faire vacciner.

Les troubles psychiatriques, oui ; les déficiences intellectuelles, non

Les troubles psychiatriques et la démence en font partie. Mais pas les déficiences intellectuelles, alors même que l’étude Épi-Phare avait montré qu’elles font partie des catégories les plus à risque de mourir du Covid-19.

Rien à signaler, selon la Haute Autorité de santé

« La Haute Autorité de santé et le comité Fischer ont été saisis de l’étude sur sujet pour expertise, explique le cabinet de Sophie Cluzel, sollicité par faire-face.fr. Heureusement, et malgré des contaminations qui avaient progressé de janvier à mi-mars, il n’y pas d’alerte concernant une incidence ou une gravité spécifique chez les personnes atteintes de déficiences intellectuelles. » Pour elles, l’attente continue.

Quelles comorbidités ouvrent doit à la vaccination ?

La liste des comorbidités associées à un risque de forme grave de Covid-19, définie par le ministère de la Santé, suivant les recommandations de la Haute Autorité de santé est la suivante :

– pathologies cardio-vasculaires : hypertension artérielle compliquée (notamment complications cardiaques, rénales et vasculo-cérébrales), antécédent d’accident vasculaire cérébral, antécédent de chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque, antécédents de coronaropathie ;

– diabète de types 1 et 2 ;

– pathologies respiratoires chroniques susceptibles de décompenser lors d’une infection virale, notamment : bronchopneumopathie obstructive, insuffisance respiratoire, asthme sévère, fibrose pulmonaire, syndrome d’apnées du sommeil ;

– insuffisance rénale chronique ;

– obésité avec indice de masse corporelle ≥ 30 ;

– cancer ou hémopathie maligne ;

– maladies hépatiques chroniques, en particulier la cirrhose ;

– immunodépression congénitale ou acquise ;

– syndrome drépanocytaire majeur ou antécédent de splénectomie ;

– pathologies neurologiques : maladies du motoneurone, myasthénie grave, sclérose en plaques, maladie de Parkinson, paralysie cérébrale, quadriplégie ou hémiplégie, tumeur maligne primitive cérébrale, maladie cérébelleuse progressive ;

– troubles psychiatriques ;

– démence.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site est protégé par reCAPTCHA et la Politique de Confidentialité de Google et l'application des Conditions d'Utilisation.

Sujets :
Société