Les résidents handicapés des Mas et des Fam seront vaccinés à partir du 18 janvier

Publié le 11 janvier 2021 par Franck Seuret
Les personnes handicapées seront vaccinées selon le même calendrier que les Français, à l'exception de celles vivant en Mas ou en Fam qui bénéficient d'un accès prioritaire.

Les quelque 50 000 personnes handicapées vivant en Mas ou en Fam bénéficieront en priorité des vaccins. Au même titre que les résidents d’Ehpad. Quel que soit leur âge.

Changement de cap pour la stratégie de vaccination des personnes handicapées. « La première phase » de la campagne de vaccination est « également ouverte aux personnes en situation de handicap, vulnérables, qui sont hébergées en maison d’accueil spécialisée (Mas) et en foyer d’accueil médicalisé (Fam) », a annoncé le Premier ministre Jean Castex, jeudi 7 janvier.

Elle démarrera le 18 janvier vient de préciser le secrétariat d’État chargé des personnes handicapées, sollicité par faire-face.fr. Et tous les résidents y ayant consenti seront vaccinés, quel que soit leur âge.

Vaccination pour les aides à domicile

Autre nouveauté, les aides à domicile de plus de 50 ans peuvent se faire vacciner dès maintenant, si elles le souhaitent.

Des établissements accueillant des personnes dépendantes

Les maisons d’accueil spécialisées (Mas) et les foyers d’accueil médicalisé (Fam) sont des structures d’hébergement et de soins accueillant des adultes inaptes à réaliser seuls les actes quotidiens et nécessitant une surveillance médicale et des soins constants. Quelque 50 000 personnes y vivent.

Une inflexion dans la stratégie vaccinale

Le gouvernement a élargi la cible initiale.

Jusqu’alors, les résidents de ces établissements ne faisaient pas partie des publics cibles de la première phase de la campagne de vaccination. Celle-ci se concentrait sur les Ehpad et les unités de soins de longue durée.

Tout juste Olivier Véran, le ministre de la Santé, avait-il avancé, le 3 décembre, que « les personnes âgées en situation de handicap hébergées dans les établissements collectifs » seraient également vaccinées, lors de cette phase initiale. Il n’avait toutefois pas précisé à partir de quel âge elles en bénéficieraient. Ni dans quel type de structure.

L’annonce de Jean Castex marque donc une véritable inflexion dans la stratégie vaccinale pour les personnes en situation de handicap. Du moins, pour celles hébergées dans les établissements médicalisés.

Pas avant avril dans les autres établissements

Les autres personnes handicapées seront vaccinées selon le même calendrier que les autres Français. À partir du 18 janvier, si elles sont âgées de 75 ans et plus et vivent à domicile. Fin février, devrait démarrer la vaccination des 65-74 ans.

Puis, ensuite, aux alentours de fin mars-début avril, la campagne s’élargira progressivement aux personnes âgées de 50 à 64 ans ; professionnels des secteurs essentiels au fonctionnement du pays en période épidémique (sécurité, éducation, alimentaire) ; personnes vulnérables et précaires ; personnes vivant dans des hébergements confinés ou des lieux clos, y compris, donc, les résidents handicapés vivant dans d’autres établissements que les Mas et les Fam. Mais la crise sanitaire a souvent montré que les plans peuvent évoluer…

Consentement à la vaccination, mode d’emploi

Se faire vacciner n’est pas obligatoire. Les résidents, ou leur représentant légal, devront donc donner leur accord.

Le résident bénéficie d’une mesure de sauvegarde de justice ou de curatelle ? Il prendra seul la décision d’accepter, ou pas, la vaccination, après avoir reçu une information adaptée à ses facultés de compréhension. Le mandataire est informé de la volonté exprimée par la personne vulnérable. Mais il ne peut se substituer à elle.

Le résident bénéficie d’une mesure de tutelle ou d’habilitation familiale avec représentation à la personne ? Si son état le permet, il conserve la faculté de prendre seul les décisions concernant sa santé. Dans la cas contraire, le juge aura sans doute décidé de confier à la personne chargée de sa protection une mission spécifique de représentation en matière de santé. C’est donc elle qui consentira, ou pas, à la vaccination en lieu et place du résident protégé.

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