Accident vasculaire cérébral : l’urgence passée, une rééducation adaptée s’impose

Publié le 28 octobre 2022 par Emma Lepic
La prise en charge en urgence des personnes ayant un accident vasculaire cérébral dans les unités neurovasculaires augmente les chances de survie sans dépendance.

Un accident vasculaire cérébral n’est pas toujours rapidement pris en charge mais engendre parfois des séquelles cognitives aussi bien que motrices. Troubles de l’attention, du langage ou de la mémoire, difficultés à se mouvoir. Pour améliorer la vie des patients, la Haute Autorité de santé délivre des recommandations en matière de rééducation. Focus, à l’occasion de la journée mondiale de l’AVC, le 29 octobre.

Un Français sur six subira un accident vasculaire cérébral (AVC) au cours de sa vie. Chaque année, 150 000 personnes sont concernées et l’AVC s’avère être la première cause non traumatique de handicap acquis.

Prise en charge médicale rapide : peut encore mieux faire

Depuis plusieurs années, des campagnes de communication sont menées pour alerter sur l’urgence d’agir au moindre doute ou signe annonciateur d’un AVC. À l’issue de sa séance du 20 septembre, l’Académie de médecine en reconnaît la nécessité dans son rapport sur la prise en charge en urgence par les unités neurovasculaires (UNV). Elle indique ainsi que l’existence de ces UNV augmente les chances de survie sans dépendance. Elle pointe, toutefois, un manque de lits et observe que ces unités sont fragilisées par des carences en personnels.

Rééducation : des recommandations pour diminuer les séquelles

En parallèle, en juillet dernier, la Haute Autorité de santé a mis en ligne des recommandations à destination des rééducateurs. Certaines peuvent toutefois être mises en place par les patients eux-mêmes et leurs proches. Toutes visent à améliorer la vie des hommes et femmes qui conservent des séquelles à la suite d’un AVC. Soit, sur le plan moteur, une paralysie au-delà des six premiers mois (phase chronique). Ou des troubles cognitifs, comme des pertes de mémoire ou des difficultés d’expression ou de concentration.

Pour diminuer les séquelles motrices, cette rééducation lors de cette phase peut inclure des programmes d’activité et d’exercices physiques, un travail sur la posture et l’équilibre ou encore un recours à la mise en place d’orthèses.

La Has recommande également un entraînement visant à améliorer les fonctions cognitives altérées. Elle préconise aussi l’apprentissage de l’utilisation d’aides et de stratégies dans un but de compensation. Pour chaque modalité d’intervention, un tableau précise le degré d’efficacité, preuve scientifique à l’appui.

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