15 % des enfants ont déjà eu besoin d’aide psychologique

15 % de l’ensemble des mineurs et 13 % des 6-11 ans ont un trouble probable de santé mentale. Depuis la crise sanitaire, ils ont eu besoin de soutien psychologique, selon deux études sur les conséquences du confinement. 

Cela n’est pas un hasard du calendrier. Deux études sur la santé mentale des mineurs en France, menées en complémentarité, viennent de paraître en même temps. L’une a porté sur les 3-17 ans, à l’initiative de la Drees, un organisme public de statistiques. L’autre sur les 6-11 ans conduite par Santé Publique France. Toutes deux se penchent sur les troubles psychosociaux des enfants et adolescents après la crise sanitaire.

Aggravation après le confinement

Au cours des quinze mois après le premier confinement, 15 % des 3-17 ans ont eu besoin d’aide psychologique. Parmi eux, 12 % des garçons et 13 % des filles, selon Santé Publique France. Ces chiffres sont en nette augmentation. Avant la pandémie, seuls 7 % des garçons et 6 % des filles consultaient déjà. C’est peu surprenant. « La détresse psychologique dont souffrent une minorité grandissante d’enfants et d’adolescents a été aggravée par la crise sanitaire », note la Drees.

Inégalités sociales et de genre

Cependant, tous les jeunes ne sont pas égaux face aux risques psychosociaux. Du CP au CM2, 13 % des enfants ont un trouble psychosocial (lire encadré). Quelques années après, à l’adolescence, 16 % des jeunes présentent des problèmes d’anxiété, de manque de confiance en soi ou des difficultés relationnelles.

Les deux enquêtes montrent aussi que le genre de l’enfant et son milieu social jouent beaucoup.  Ainsi, entre 15 et 17 ans, 13 % des filles présentent des difficultés émotionnelles élevées contre 7 % des garçons. Le type de trouble varie aussi selon le genre. « Les troubles émotionnels probables sont plus fréquents chez les filles, les troubles du comportement (hyperactivité, problèmes d’attention) plus fréquents chez les garçons », note Santé Publique France.

Mais « à besoin de soins équivalents, les enfants des 20 % des ménages les plus aisés recourent plus aux soins que les 30 % les moins aisés », ajoute la Drees. C’est l’occasion de rappeler  l’existence de Mon Parcours Psy. Ce dispositif permet de bénéficier de huit consultations gratuites avec un psychologue. Il est ouvert à tous dès l’âge de 3 ans.