La Tchéquie teste l’assistance sexuelle
Les cinq premières assistantes sexuelles peuvent désormais travailler auprès des personnes en situation de handicap vivant en Tchéquie. Ces cinq femmes ont été formées par l’association Rozkoš bez rizika (Plaisir sans risque) qui milite depuis 1992 pour l’accompagnement et la défense des droits des prostituées. Celle-ci s’est rapprochée notamment de la Suisse où des formations sur l’assistance sexuelle existent depuis déjà plus de dix ans. La sexopédagogue Catherine Agthe-Diserens a animé des ateliers autour de cette thématique.
Pour l’instant, seules des femmes ont été formées, l’association œuvrant exclusivement auprès des travailleuses du sexe. Toutefois, ces assistantes pourront intervenir aussi auprès de femmes « pour les aider à découvrir leur sexualité ».
Comme on pouvait s’y attendre, cette proposition de Rozkoš bez rizika ne fait pas l’unanimité parmi les organisations féministes, qui dénoncent une « marchandisation du corps des femmes ». La présidente de l’association Lucie Šídová rappelle qu’en République tchèque, il est légalement possible de fournir des services sexuels contre rémunération et donc de former des assistantes sexuelles. En revanche, le proxénétisme étant condamné, impossible pour l’association de mettre en contact les personnes handicapées et les assistantes sexuelles. « Nous pouvons fournir une liste de leurs noms mais c’est aussi un sujet controversé, indique Lucie Šídová. Quoi qu’il en soit, ces femmes existent désormais et des personnes souffrant d’un handicap se tournent vers elles. Donc je pense qu’il ne sera pas difficile de les trouver sur Internet.» Signalé par Claudine Colozzi
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1 commentaire
“Si dans ce pays, comme en France, il y a des “féministes” qui rejettent l’idée, là-bas un pas important a été fait concrètement. Chez nous, ns restons dans un surplace inquiétant.”
Le 8/11 j’avais sur ma page FB relayé déjà le lien, avec le commentaire ci-dessus.