Discrimination : Amélie face à la direction du lycée Molière

Publié le 4 mars 2021 par Corinne Manoury
Pour APF France handicap, il est nécessaire que la politique pénale prenne en compte les discriminations liées au handicap.

Amélie Marc est auditionnée ce jeudi 4 mars au Tribunal judiciaire de Paris. En 2016, élève de khâgne au lycée Molière à Paris, elle a porté plainte contre la direction de son établissement qui l’invitait à poursuivre sa scolarité ailleurs. APF France handicap, qui s’est portée partie civile auprès de la jeune femme, espère que la justice reconnaitra la discrimination dont elle a été victime en raison de son handicap.

Caractériser la discrimination. Ne pas laisser de place au doute. Balayer tous les arguments qui pourraient lui servir de paravent. Comme celui d’une mauvaise communication… C’est tout l’enjeu de l’audience qui se tient ce 4 mars après-midi au Tribunal judiciaire de Paris, suite à la plainte d’Amélie Marc pour discrimination.

En 2016, la jeune femme est élève de khâgne au lycée Molière à Paris. Atteinte de la maladie de Lyme, elle a terminé l’année scolaire précédente en se déplaçant péniblement avec des béquilles. Mais pendant l’été, son état de santé s’est dégradé. Et à la rentrée, Amélie doit se déplacer en fauteuil roulant.

Élèves en grève, pétition lancée

Le problème, c’est que sa salle de classe est au deuxième étage et qu’il n’y a pas d’ascenseur. elle demande donc à la direction de l’établissement quelques aménagements : le transfert de sa classe dans une salle disponible au rez-de-chaussée et l’utilisation, pour entrer, d’une porte permettant d’éviter quelques marches.

Aménagements refusés, Amélie étant par ailleurs incitée à poursuivre ses études ailleurs. Prenant fait et cause pour la jeune fille, les élèves du lycée Molière s’étaient alors mis en grève. La Ligue des droits de l’homme et APF France handicap étaient, elles, venues apporter leur soutien à l’étudiante. Avant de lancer une pétition adressée à la ministre de l’Éducation de l’époque, Najat Vallaud-Belkacem.

Amélie a finalement pu poursuivre ses études au lycée Molière. Mais elle n’a pas retiré sa plainte. Convaincue que les propos tenus par la proviseure et son attitude de déni face à sa maladie constituaient bien une discrimination.

De la discrimination à la jurisprudence

« Ça n’était pas un problème d’accessibilité, juste une question d’aménagement. La proviseure pouvait y procéder sans attendre, note Patrice Tripoteau, directeur général adjoint d’APF France handicap et soutien de la première heure d’Amélie. Nous avons dès le début identifié une discrimination. Le but, à présent, est de la faire reconnaître pour qu’elle fasse jurisprudence. »

Partie civile dans cette affaire, l’association est aussi partie prenante de la nouvelle plateforme de lutte contre les discriminations lancée par la Défenseure des droits le 12 février dernier. Un outil pour simplifier le signalement des discriminations, écouter et accompagner les victimes.

Comment 2 commentaires

Bonjour j’ai fait une demande de logement sociaux je suis parti voir le service social de la mairie mais étant donné que je suis handicapé que je fais les dialyse et que j’ai un problème neurologique la maîtresse et son adjoint me discrimine une discrimination envers moi alors que depuis 2010 je demande un appartement qui était insalubre bon ils ont réparé car c’était déjà un HLM mais maintenant que je suis handicapé j’ai fait plusieurs demandes chez eux mais ils veulent rien ne savoir ne veulent pas me donner alors qu’il donne à n’importe qui et des gens qui ont des bons salaires et je peux prouver ce que je dis merci si c’est possible d’avoir une aide

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