“Mon Fils, un si long combat” sur France 5 : s’aimer et savoir se séparer

Publié le 20 janvier 2014 par Valérie Di Chiappari

Mon fils, un si bel amour : voilà quel aurait pu être le titre du documentaire qui sera diffusé mardi 21 janvier, à 20h35 sur France 5, Mon Fils, un si long combat.

Car plus que le combat d’Églantine Éméyé pour assurer l’avenir de son fils, Samy, 8 ans, atteint de déficiences associées, dont une forme sévère d’autisme, ce récit à la première personne donne à voir la magnifique relation qui s’est tissée entre eux. Avec Marco aussi, l’aîné de 11 ans, qui veille sur son petit frère, en l’absence du père, démissionnaire. L’animatrice d’émissions télévisées, passée derrière la caméra, livre un très beau témoignage, malgré quelques maladresses, ponctué de très belles scènes mais aussi d’images parfois difficilement soutenables, comme cette nuit que Samy passe à se frapper le visage.

« S’épuiser dans une relation, ce n’est pas aimer plus. »

L’établissement qui accueille Samy ne pourra pas le garder au-delà de son 12e anniversaire et, vu « le manque de structures », Églantine Éméyé doit démarrer ses démarches dès maintenant. Les adresses fournies par la Maison départementale des personnes handicapées de Paris ne lui sont d’aucune utilité car ces structures n’accueillent que des enfants domiciliés dans le département et non dans la capitale, pas dans sa tranche d’âge, etc.

Elle finira par se résoudre à envoyer Samy à l’Hôpital San Salvadour, à Hyères, à 850 km de chez elle. Une décision extrêmement difficile. Églantine Éméyé est fatiguée par les nuits sans sommeil, les crises d’auto-mutilation à gérer et les difficultés quotidiennes. Elle a conscience de la chance de son fils d’être accueilli dans une structure renommée et adaptée à ses besoins. Mais, elle se sent coupable de le laisser en internat sans savoir s’il va pouvoir surmonter cette séparation.

« Je crois que j’ai peur de m’habituer à son absence et de trouver la vie tellement confortable sans lui », confie-t-elle. L’un des membres du personnel de cet établissement spécialisé dans la prise en charge des enfants et adultes polyhandicapés saura trouver les mots justes : « S’épuiser dans une relation, ce n’est pas aimer plus. » Franck Seuret – Photo © Piments pourpres productions

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