Pouvoir d’achat : des mesures ponctuelles bienvenues, des améliorations attendues

Publié le 8 juillet 2022 par Emma Lepic
Au 1er juillet, retraites et minima sociaux (AAH, pensions d’invalidité, RSA…) augmentent de 4 %.

Pour lutter contre les effets de l’inflation, le Gouvernement a présenté en Conseil des ministres du 7 juillet des revalorisations et aides exceptionnelles. Une intervention bienvenue pour les plus modestes. Mais qui ne doit pas faire oublier que beaucoup reste à faire au bénéfice des personnes en situation de handicap.

Les retraites et minima sociaux (AAH, pensions d’invalidité, RSA…) sont revalorisés de 4 % à compter du 1er juillet. Avec l’augmentation de 1,8 % déjà intervenue au 1er avril, cela porte, par exemple, le montant de l’AAH à taux plein à 957 euros mensuels, contre 920 euros actuellement.

S’y ajoute une aide exceptionnelle de rentrée à destination des ménages modestes. En effet, ils recevront, en septembre, 100 euros, avec 50 euros supplémentaires par enfant à charge. La remise de 18 centimes à la pompe sur les prix des carburants perdure jusque fin septembre. La hausse maximale des loyers est fixée à 3,5 % entre octobre 2022 et octobre 2023. Mis en place en octobre 2021, le bouclier tarifaire sur le gaz et l’électricité reste en vigueur jusqu’à la fin de l’année.

Mesures de rattrapage

Pour répondre à l’inflation galopante, le Gouvernement a présenté le 7 juillet en Conseil des ministres un paquet pouvoir d’achat. « Les mesures sont à peu près à la hauteur de l’augmentation des prix, et il est indéniable qu’à l’instant T, elles contribuent à limiter les effets de l’inflation », décrypte Carole Salères, conseillère nationale emploi, travail, formation et ressources à APF France handicap.

Mais elle formule plusieurs réserves. D’abord, ce sont des mesures ponctuelles. De plus, il s’agit d’anticipations. Dès lors, la revalorisation des minima sociaux opérée maintenant se fait-elle au détriment de toute augmentation en 2023 ? De plus, les minima demeurent largement en-dessous du seuil de pauvreté, aujourd’hui fixé à 1 134 euros par mois pour une personne vivant seule. Quant à certaines mesures, comme le coup de pouce aux APL, elles peuvent apparaître davantage comme un rattrapage de baisses antérieures, intervenues au début du quinquennat précédent.

La déconjugalisation, tout de suite

Parmi les mesures structurelles espérées, les associations réclament que la déconjugalisation de l’AAH, à laquelle s’est engagée Élisabeth Borne le 6 juillet, intervienne dès maintenant, sans attendre une réforme globale. Et, pour lutter contre les restes à charge et l’augmentation des coûts des aides techniques, elles voudraient voir les montants de la PCH revus. Ils ne l’ont pas été depuis 2006.

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Voilà, c’est tombé. Comme en septembre 2021, les personnes en invalidité, même avec des pensions inférieures à l’AAH, ne recevront pas l’aide alimentaire exceptionnelle qui sera versée à 8 millions de foyer, en septembre prochain.

Il faut l’AAH si vous ne l’avez pas et même si votre pension d’invalidité est de 800 euros : ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE.

Nous sommes les invisibles. Les personnes en invalidité. Nous n’existons pas. Même ici sur Faire Face, on parle assez peu de nous.

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