Rendez-vous lecture du vendredi

Un retour à la vie ordinaire après un accident vasculaire cérébral. Une existence au commencement fragile dû à une anomalie chromosomique. On pourrait se demander en quoi ces deux récits se rejoignent. Et pourtant, l’un comme l’autre révèlent, de façon poignante, une société qui fait peu de place à la vulnérabilité et à la différence.

Après l’AVC

Cet ouvrage aborde un enjeu : la sortie du centre de réadaptation à la suite d’une lésion cérébrale sévère. L’auteure sait précisément de quoi il en retourne, puisque cette situation est arrivée à sa sœur, victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) à l’âge de 42 ans. Quel impact a ce retour à une existence ordinaire pour la personne victime d’un AVC ? N’est-il pas illusoire de croire qu’elle va reprendre sa vie d’avant ? Que les séquelles de l’accident vont progressivement s’évanouir pour n’être plus que de mauvais souvenirs ? Devenue aidante et soignante, c’est à ces interrogations qu’Ana Loubesc répond dans ce témoignage poignant. Olivier Clot-Faybesse

♦ N’oublie pas de t’envoler : L’AVC et après ?, Ana Loubesc, éd. L’Harmattan, 144 p., 15,50 €.

Ode à la différence

Sous le titre de Ti-Prince se cache un récit inspiré d’une histoire vraie. Celle d’un petit garçon « entré dans la vie sans avoir l’intention d’y rester (…). Mes sens étaient vides, mon cœur battait à peine ». Au départ fragile donc, l’enfant, atteint du syndrome de Dow – autre nom de la trisomie 21, anomalie chromosomique entraînant un déficit intellectuel et des anomalies physiques – va franchir tous les obstacles sur son chemin. Olivier Clot-Faybesse

♦ Ti-Prince, Emmanuel de Reynal, éd. du Panthéon, 120 p., 15,50 €.